Cette fiction née du réel sur la prison et ses détenus se dessine sous nos yeux grâce à l'incroyable talent des comédiens et une mise en scène ingénieuse. Une histoire romanesque pleine de rebondissements signée Alexis Michalik. C'est remarquable et émouvant. Dès 12 ans.
Tout public à partir de 12 ans.
Tandis que l’orage menace, Richard, un metteur en scène en mal de succès, vient dispenser son premier cours de théâtre en centrale. Il espère une forte affluence, qui entraînerait d’autres cours (donc d’autres cachets) mais seuls deux détenus se présentent : Kevin, un jeune chien fou, et Ange, la cinquantaine mutique, qui n’est là que pour accompagner son ami. Richard, secondé par une de ses anciennes actrices (accessoirement son ex-femme) et par une assistante sociale inexpérimentée, choisit de donner son cours quand même…
Comme pour Le Porteur d’histoires, l’auteur et metteur en scène Alexis Michalik nous livre un spectacles à tiroirs. Ici, les histoires s'emboîtent comme des poupées russes, pour raconter le passé de chacun des protagonistes. Dans une ambiance de polar palpitant, les cinq comédiens nous emportent dans un lointain voyage, entre quatre murs.
Une maison centrale est un type de prison qui prend en charge les détenus condamnés à de longues peines. Elle accueille également les détenus les plus difficiles, ou ceux dont on estime qu'ils ont peu de chances de réinsertion sociale.
Il y a quelques temps, un de mes courts-métrages reçut un prix, décerné par les détenus d'une centrale. J'eus l'opportunité, avec l'une des actrices, d'aller échanger pendant une heure ou deux avec ce groupe de détenus. Ce fut une expérience passionnante. Fervents cinéphiles, il débattirent avec nous du court-métrage, bien sûr, et des derniers films qu'ils avaient vus, sur leur ordinateur. Puis, la conversation dériva sur leur quotidien, et sur leur perception du temps… qui s'étirait inexorablement. Certains d'entre eux avaient même passé plus de temps entre les murs qu'au-dehors.
Quelques jours après, je me questionnais encore sur toutes ces choses dont nous aurions pu parler. Mais plutôt que de poser des questions, j'ai préféré imaginer les réponses. Et en imaginant ce qui aurait pu se passer à l'intérieur de ces murs - intra muros - la fiction est venue supplanter la réalité.
La scène est en prison, donc. Un metteur en scène va donner leur premier cours de théâtre à deux détenus. De ce cours découlera une introspection sur les raisons de leur détention, sur leur rapport au temps, et sur l'espace qui les sépare de ceux du dehors. De cette introspection naîtra une histoire romanesque et pleine de rebondissement, sur le plateau nu de cette prison.
Alexis Michalik
Distribution en alternance.
« Avec sa troupe d'acteurs, il a inventé à même le plateau un nouveau conte fabuleux qui dit la violence et la solitude des hommes condamnés à de longues peines, mais aussi la magie et la puissance émancipatrice du théâtre. (...) Le ton est plus grave que dans les précédents spectacles de Michalik, mais l'humour reste bien présent. Bien sûr, c'est l'émotion qui domine, provoquée par le dédoublement des personnages-acteurs, jouant et déjouant leur destin. » Philippe Chevilley, Les Echos, 3 avril 2017
« Les cinq comédiens tous excellents emportent le morceau » Le canard enchainé
« Comme un polar délicieusement alambiqué, on en sort avec une irrésistible envie d'en parler » Le Parisien
« Alexis Michalik a l’art et la manière de faire surgir le théâtre à partir de rien. Trois chaises, un fond noir, deux accessoires et des comédiens de haute volée suffisent à nous faire voyager d’un lieu à l’autre, du présent au passé, du passé au présent. » Christine Monin, le parisien, 9 Juillet 2018.
« Alexis Michalik est follement doué pour tresser les histoires les plus folles avec une maestria et une humanité confondantes » Télérama
« Une très belle soirée, d'humanité et de joie, à partager d'urgence » Le Figaro
« C'est drôle, émouvant, palpitant » Le Journal du Dimanche
« Il fallait toute la virtuosité de Michalik et des acteurs dont il s'entoure pour réussir ce prodige : nous faire voyager très loin... entre quatre murs » Elle
En 2011, à l'invitation de mon ami et producteur Benjamin Bellecour, je crée, pour son festival d'écriture contemporaine, un spectacle hybride rassemblant ma soif narrative et mon amour des mises en scènes épurées qui trouvent plutôt leur place sur les scènes subventionnées : Le Porteur d'histoire. C'est alors la première fois que je m'attaque à un texte qui n'est pas un classique, mais issu de ma propre imagination. L'enjeu, trois représentations au Ciné 13 Théâtre, n'est pas colossal, le budget inexistant.
Je propose à mes 5 comédiens de travailler d'une manière originale, que je meurs d'envie d'essayer : créer le texte à partir d'improvisations dirigées. J'adore les créations collectives de Simon Mc Burney, ou de compagnies plus jeunes, mais je voudrais y apposer mon histoire, une histoire qui existe tout à fait dans ma tête mais que je refuse pour l'heure de mettre sur papier. Je me contente de la raconter, d'abord à mes acteurs, puis à mon entourage. En la racontant, je peaufine, mets le doigt sur des passages plus faibles, résous des incertitudes. Pendant deux semaines, nous répétons. Chaque acteur sait les personnages qu'ils vont incarner, je leur détaille, nous les créons plus en détail, leur donnons un passé, puis attaquons la scène. Ils ont un canevas très précis qu'ils doivent suivre, pas de place pour le superflu. Certains, moins à l'aise dans l'exercice, me prient d'écrire leurs dialogues. D'autres inventent leur texte à mesure que je compose la mise en scène. À la fin de la journée, j'enregistre le résultat de la session, le mets sur papier, puis je réécris. Le lendemain, le texte est là.
Cette méthode intense et créatrice me libère du carcan textuel, me permet de construire la mise en scène en même temps que les dialogues ! Elle trouve ses limites, hélas, lorsque nous attaquons au cours des répétitions les parties de l'histoire qui se déroulent dans le passé. Difficile, en effet, d'improviser à la manière du XIXe siècle, d'autant que je veux pour ces scènes un langage plus soutenu. Ainsi, je me résous à écrire la suite, plus classiquement, à la table.
Je quitte à regret cette méthode, et ne la réutilise pas pour mes deux créations suivantes, Le Cercle des Illusionnistes et Edmond, pour diverses raisons. En partie parce que pour convaincre les théâtres privés, il est préférable de présenter un texte, parce que l'enjeu financier invite à la prudence, également sans doute pour asseoir un peu ma légitimité d'auteur. Néanmoins, je me dis toujours que je veux revenir à cette forme de création, au plateau.
Lorsque j'apprends que la salle historique du Théâtre 13, le Théâtre 13 / Jardin va rouvrir après deux ans de travaux (celle-là même où nous avons créé la version parisienne du Porteur d'histoire), je propose à Colette Nucci de repartir sur ce type de spectacle.
Je lui raconte donc Intra Muros, une histoire qui se passe en prison, une sorte de huis clos qui n'en est pas un, pour cinq acteurs et un musicien.
Une histoire contemporaine, ou atemporelle, que nous pourrions donc créer, avec cinq comédiens, improvisateurs de bon calibre, en suivant cette méthode si riche et excitante. Sur la plateau, l'épure. Quelques chaises, un portant, un " tapis " brookien.
Une mise en scène qui se construira en même temps que les dialogues. Une sorte de saut dans le vide, entre trois murs.
Alexis Michalik
j'ai tout aimé !! L'écriture, la mise en scène et le jeu des comédiens… TOUT !!! Des destins qui se croisent, une respiration alternant, larmes de joies et d'émotion ainsi que les bons mots… Un théâtre généreux, vivant et avec plusieurs grilles de lecture. Magnifique !!!
Jubilatoire, poignant, drôle, thérapeutique !
Du suspense jusqu'au bout, beaucoup de sensibilité et de vérité.
Tenue en haleine, touchée, émue, toutes les émotions y passent. Une grande performance des acteurs et un texte ciselé. Bravo et merci
Pour 154 Notes
j'ai tout aimé !! L'écriture, la mise en scène et le jeu des comédiens… TOUT !!! Des destins qui se croisent, une respiration alternant, larmes de joies et d'émotion ainsi que les bons mots… Un théâtre généreux, vivant et avec plusieurs grilles de lecture. Magnifique !!!
Jubilatoire, poignant, drôle, thérapeutique !
Du suspense jusqu'au bout, beaucoup de sensibilité et de vérité.
Tenue en haleine, touchée, émue, toutes les émotions y passent. Une grande performance des acteurs et un texte ciselé. Bravo et merci
Bravo pour ce magnifique moment, que d’émotions et de talent. Jeux et scénario magnifiques. À recommander absolument.
Formidable tant au niveau du scénario (du Michalik tout craché, avec des histoires qui s'entrelacent) qu'au niveau du jeu de scène (grande fluidité dans les changements de scène, acteurs croustillants).
A ne rater sous aucun prétexte. L'écriture. Le jeu. La mise en scène. Le rythme. L'émotion. Tout comme une histoire d'amour ou Edmond. Merci
Une très belle pièce sur un sujet qui change, nous avons adoré ! Et quelle mise en scène spectaculaire
J'ai tout simplement adoré. Emotions, intrigue et rebondissements, les acteurs, la mise en scène, les costumes et les décors. Bonus spécial pour la mise en musique live des scènes ! un régal
Un très bon spectacle dynamique, émouvant et entraînant !
Intérêt et jeux des acteurs qui se développent tranquillement, très réussi, très bons acteurs.
Excellente surprise. Montée très progressive de la fiction dans le réel jusqu’à une imbrication complète Triple bravo
La pièce est montée de manière tellement fine et intelligente que le spectateur est emporté subtilement vers de puissantes émotions magnifiquement transmises par des acteurs exceptionnels. On a adoré !
Pièces magnifique, un rythme qui va en crescendo, de l’intensité, un jeu des acteurs époustouflant. Une mise en scène exceptionnelle. De l’émotion. Le théâtre le vrai. Où l’on est emporté dans l’histoire une pure merveille merci pour ce beau moment. A voir absolument
Excellente mise en scène. Les comédiens sont magnifiques ! Un grand bravo !
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Accès : par le mail au 103A, bvd Auguste Blanqui ou par la dalle piétonne face au 100, rue de la Glacière