Dans Solo’is, la danseuse Manon Parent dévoile les aspects profonds de sa personnalité au regard du public. Elle passe du mouvement, aux émotions, aux états, de manière fluide, organique, et quasi immédiate, sans filtre ni jugement.
Dans Solo’is, la danseuse Manon Parent dévoile les aspects profonds de sa personnalité au regard du public. Elle passe du mouvement, aux émotions, aux états, de manière fluide, organique, et quasi immédiate, sans filtre ni jugement. Se laisser être vue.x.s dans tous nos états, une liberté rarement prise, que ces états soient émotionnels ou physiques, c’est le noyau de Solo’is, c’est le partage d’une intimité, une intimité qui explose.
Toutes les cellules de l’interprète semblent vibrer aux différentes fréquences émotionnelles qui la meuvent. On peut se demander s’il s’agit d’états réels ou fictifs, de mémoires du passé, d’une histoire personnelle dévoilée, car sans être pourtant un récit, la danse de Manon raconte, elle communique avec tous et tout l’espace comme le ferait la parole.
Solo’is questionne ainsi la place de la narration en danse contemporaine, son utilité, sa forme, son intégration, et en propose ici une version singulière qui est à la fois complètement abstraite et complètement concrète. L’interprète elle-même se trouve au centre de cette « histoire » qui narre les alignements de son corps, sa psyché et ses émotions.
Le solo est accompagné en partie par des œuvres de Maurice Ravel et Claude Debussy, ce qui renforce le caractère parfois cinématographique de la pièce. Le dialogue rythmique, de couleurs et de textures qui s’établit entre la musique et la danse - qui demeure libre, indépendante et imprévisible - crée une continuité qui semble complètement naturelle et emmène les spectateurs dans ce qui pourrait être un film d’art et d’essai, version « live ».
20, rue Marie-Anne Colombier 93170 Bagnolet
Voiture A3 ou périphérique, sortie Porte de Bagnolet. Direction Centre Ville par la rue Sadi-Carnot puis prendre à gauche avant l’église, rue Marie-Anne Colombier.