«Il n’y a pas plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. »
Paul Claudel
Elles sont notre singularité, notre égoïsme, notre don.
Elles sont les sources de nos aspirations. Elles sont humaines, elles sont autres. Nous en avons peur, elles sont là, protectrices, destructrices. Elles sont notre folie, notre haine, notre amour. Elles sont possibles.
Elles n’existent pas. Elles sont doute.
Eau, feu, éléments, matières minérales visant à solidifier notre inquiétude face au divin. Sommes-nous cela ?
Ce qui m'intéresse dans la Jeanne de Claudel, ce n'est pas le symbole qui est véhiculé mais bien une perception plus intime de l'acte du don de la personne. Je ne veux pas m'aventurer ailleurs. Je veux mettre en lumière comment tout un chacun peut être enclin à se donner, à donner. De plus, il me semble important de continuer l'approche avec la comédienne Mélanie Pichot, qui, à travers Electre, a su construire son personnage pas à pas, à le faire naître lentement mais surement et simplement dans une justesse qui m'est chère.
Je ne veux pas d'une Jeanne combattante mais bien d'une Jeanne doutant, réalisant, comprenant, ayant peur mais qui décide. Dans Electre, j'ai voulu la force, la combativité, la haine, la cruauté, le désir de vaincre, l'espace terrien qui annihile parfois l'espace aérien. Je revendique cela. J'ai voulu la masculinité dans la part féminine. J'ai voulu un traité orienté cachant la fragilité. Dans l'œuvre de Claudel, je veux 3 personnages qui se répondent.
La musique de Messiaen interprétée par François Cornu et Frère Dominique qui pourrait être tout simplement Paul Claudel parlant à sa sœur Camille (Jeanne). Ces deux personnages seront incarnés par Pierre-Yves Desmonceaux et Mélanie Pichot. Ainsi, je continuerai le travail que j'ai déjà entrepris sur Electre et sur l'Annonce faite à Marie. Je suis constamment dans le doute, dans une recherche qui m'amène à construire un objet constitué de plusieurs ouvrages mis bout à bout. Une sorte de quête. Un partage.
" Le résultat est une révélation faite au spectateur. Respect scrupuleux et rigoureux du vers et des différentes respirations imposées par le texte. Respect des accentuations et des consonnes finales, ce qui rend toute la profondeur au vers, lui-même. La gestuelle se voulant clarification soutient la parole. L'annonce fut un moment fort de théâtre qui suscite l'émotion et s'apparente à l'évocation d'un parcours initiatique pour cette équipe unie qui l'a créé comme pour celles et ceux qui le reçoivent en partage. "
François Claudel
« A travers ce spectacle singulier, le long poème en marche de Paul Claudel fait transpirer la grotte, la crypte Saint-Sulpice, sans bondieuserie, avec bonheur.»
Le Monde
« Tous les arts sont convoqués, ensemble, comme une détonation. Mystique, désinvolte, exigeant, belle, cette Jeanne d’Arc au Bûcher est une révélation. Cette soirée vive sous la terre ressemble à une initiation. On ne soupe pas après. La faim resterait.»
Froggy’s Delight
« Mélanie Pichot est parfaite et envoutante… Elle est oiseau prise au piège qui vient se jeter contre les murs, elle est acrobate qui danse et fait la roue pour tenter d’échapper à son destin, elle est insoumise même si elle se rend.»
L’Humanité
« Dirigée par Emmanuel Ray, Mélanie Pichot interprète une incandescente «pucelle», la tête dans le ciel, les pieds dans la terre.»
La Croix
« Pièce à voir et à méditer dans une mise en scène fidèle au texte, à la langue de Claudel, et surtout à sa sincérité. L’Intermède Mélanie Pichot brutalise par sa présence le silence. Une onde qui se déplace sans faire de bruit, mais dérange. Ses yeux parlent au nom de son coeur… Une prestation juste et guidée par le talent de cette brillante comédienne… Emmanuel Ray libère les éléments naturels que sont l’eau et le feu … »
La Théâtrothèque
« Il y a … une très belle pièce, très bien interprétée ! Merci. »
France Catholique
« Pour incarner Jeanne, Mélanie Pichot est parfaite, sublime de sincérité. Emmanuel Ray a voulu conjuguer la musique de Messiaen au texte de Claudel… la démarche n’est est que plus intéressante … »
Théâtrauteurs
« Ah la musique, celle d’Olivier Messiaen … superbement interprétée, elle nous emporte, nous enthousiasme. Elle a cette capacité à introduire une scène, à la conclure brillamment, à se poser, comme pour nous en faire percevoir les à côtés, les échos.»
Reg’Arts
« C’est dans ce lieu privilégié, succession de caves voutées, pierres sépulcrales courbées que Jeanne sera suppliciée sur notes de toute beauté. b.c. le Rideau Rouge La musique, les sons, les ombres, les lumières, la gestuelle se répondent dans un espace très réduit et intimiste. Le mystère de la sainteté est palpable. Sa quintessence résonne à la fin de la pièce comme un refrain.»
Famille Chrétienne
« La mise en scène symbolique d’Emmanuel Ray tire très bien parti du lieu, portée par le jeu tout en nuance des acteurs et la musique empreinte de mystère. La Vie Mélanie Pichot et Pierre-Yves Desmonceaux font revivre le souffle et le sens du rythme claudélien…»
Théâtre Passion
« A ne pas manquer, ce moment de théâtre vécu hors du temps.»
Le Billet de Léa
« Rien de la sainte et tout de la gamine des campagnes qui aime la vie sous tous ses aspects mais, à la fin choisit consciemment le martyre. A ce moment là, se produit la transfiguration … Dans ce spectacle, tout est simple, tout est basé sur l’ascétisme du théâtre pauvre sans voyeurisme mais pas sans dimension ludique. Dans cette adaptation, l’inattendu est au rendez-vous et Emmanuel Ray réussit ce spectacle. »
Ekatérina Bogopolskaia
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking : Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.