Celle de Jeanne qui rencontre un certain James sur Internet, une aventure qu’elle vit entre réalité et fantasme. Et celle de Marguerite, qui, en 1907, a 16 ans et rencontre Eugène sur une plage.
La première guerre mondiale bouleversera l’amour de Marguerite, et d’autres guerres, celui de Jeanne. Quel est ce mystère qui relie ces deux femmes ? Et surtout quelle est cette mémoire que nous transportons et qui influence si fortement notre relation à nous-même et aux autres ?
Depuis toujours, Jeanne prête sa plume à d’autres. Mais cette fois, elle raconte sa propre histoire. Une histoire d’amour étrange et fantasque, drôle et forte, avec un certain « James », croisé sur internet, qu’elle rencontre dans la pénombre, parfois, et qu’elle attend en écrivant. Elle raconte aussi, en parallèle, l’histoire de Marguerite. Celle d’un amour innocent et éperdu avec le bel Eugène, croisé sur la plage de Nice en 1906, qu’elle retrouve en vacances et qu’elle attend en écrivant. La Première Guerre mondiale bouleversera l’amour de Marguerite ; l’Afghanistan, Gaza ou la Tchétchénie celui
de Jeanne.
Jeanne et Marguerite est un texte doux et intime, où la violence des sentiments se dit sans emphase, mais avec des mots nus, vifs, et facétieux parfois, dont on s’aperçoit qu’ils ont mis longtemps à remonter à la surface. Un siècle, peut-être…
Deux époques, deux rythmes.
Années 2000, Jeanne vit avec son temps et ses modes de communication. Ses rencontres amoureuses se font sur Internet, comme autant de mystères à percer entre les lignes, de curiosités, d’aventures et parfois de rencontres… Quand elle passe à l’acte, tout est décuplé et se vit au centuple entre réalité et fantasme, surtout quand elle tombe amoureuse ou croit l’être. Peu importe, car sur l’instant son coeur bat fort, et ses mots défilent aussi vite que sa pensée et ses émotions.
Années 1900, Marguerite vit à Nice… Regards échangés, timide adrénaline et joues qui s’empourprent quand elle rencontre l’homme de sa vie. Alors vient le temps de s’apprendre, de rire ensemble, de doucement faire connaissance pour enfin se tenir la main. Le débit des mots est plus doux, le ton plus joyeux, les phrases nous parviennent comme des saveurs d’un bon vieux temps. Cent ans d’écart.
Deux histoires d’amour différentes, mais vécues par deux femmes de la même lignée : une arrière-grand-mère de 20 ans et son arrière-petite-fille de 40. D’étranges similitudes lient ces deux êtres… Quelle mémoire transporte nos cellules qui traduisent nombre de nos comportements ?
Une seule comédienne interprète les deux rôles ; Jeanne et Marguerite ont le même sang. L’espace est vide et très découpé en lumière. Mais petit à petit une scénographie se dévoile et participe à l’action et à la pliure du temps. La bande son, posée comme l’atmosphère tout le long du récit, est aussi l’évocation et l’identification concrète des lieux, des objets, des actions, des pensées, des souvenirs de Jeanne et de Marguerite. Elle sollicite l’imaginaire d’une manière toute cinématographique.Jeanne nous parle, à nous le public, elle nous raconte, vit en direct et nous fait vivre ces deux histoires émouvantes que nous emportons comme un parfum et qui, à chaque fois que nous le respirons en pensée, nous fait réfléchir sur l’héritage de certains de nos états d’être
Christophe Luthringer
Subtile, élégant, fort, drôle, émouvant, haletant, mélancolique, sensible... A voir absolument !! La mise en scène est pleine de trouvailles et quelle comédienne !!!
À découvrir absolument. Deux histoires d’amour radicalement différentes, entre ombre et lumière, forment la trame de cette pièce monologue. La première romance, celle d’Eugène et Marguerite, se situe au début du XXe siècle à Nice, en pleine lumière, au su et au vu de tous, à la veille de la Première Guerre mondiale. La deuxième se déroule au début du XXIe siècle, dans la clandestinité. Passé et présent se mêlent sans cesse, se répondent, se cherchent, tandis que Jeanne, la narratrice qui est aussi l’arrière-petite fille de Marguerite, tente désespérément de trouver un sens à cette passion sombre et dévorante qui l’unit à cet inconnu rencontré sur Internet… Un texte magnifique, superbement interprété par une actrice intense et porté par une mise en scène aussi simple qu’efficace.
Pour 1 Notes
Subtile, élégant, fort, drôle, émouvant, haletant, mélancolique, sensible... A voir absolument !! La mise en scène est pleine de trouvailles et quelle comédienne !!!
À découvrir absolument. Deux histoires d’amour radicalement différentes, entre ombre et lumière, forment la trame de cette pièce monologue. La première romance, celle d’Eugène et Marguerite, se situe au début du XXe siècle à Nice, en pleine lumière, au su et au vu de tous, à la veille de la Première Guerre mondiale. La deuxième se déroule au début du XXIe siècle, dans la clandestinité. Passé et présent se mêlent sans cesse, se répondent, se cherchent, tandis que Jeanne, la narratrice qui est aussi l’arrière-petite fille de Marguerite, tente désespérément de trouver un sens à cette passion sombre et dévorante qui l’unit à cet inconnu rencontré sur Internet… Un texte magnifique, superbement interprété par une actrice intense et porté par une mise en scène aussi simple qu’efficace.
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