Josef Nadj - Le temps du repli

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C'est en 1998 que le chorégraphe Josef Nadj, directeur du Centre chorégraphique d'Orléans, conçoit Le Temps du repli avec la danseuse Cécile Thiéblemont sur la musique du percussionniste lituanien Vladimir Tarasov. 

Sur le plateau, pas de scénographie lourde pleine de chausse-trapes dans lesquelles les danseurs exécutent leur danse périlleuse de pantin du destin. Des tables (meuble fétiche de Nadj), des chaises suffisent pour se lancer fesse contre fesse à l'assaut d'un rock désarticulé ou d'un numéro de bâtons tout ce qu'il y a de burlesque. Autour des notions de sacrifice, de fusion, d'asservissement, nos deux comparses-complices réinventent pied à pied ce jeu merveilleux que peut être un couple, jeu de stratégie où l'imagination la plus subtile est convoquée pour échapper aux pièges de la routine et de la perte d'identité.

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• La Presse

« Vu par le chorégraphe Josef Nadj, le couple est un jeu merveilleux. Jeu de fine stratégie où les deux partenaires mettent en œuvre toutes les ressources de leur imagination pour renouveler les figures de l’amour, débusquer l’autre dans ses retranchements et arracher à la routine une chance d’avenir. Fût-il tragique. Mais la bagatelle en vaut la chandelle, jubilatoire dans ses plus infimes détails. Les yeux dans les yeux et pied à pied, ce pas de deux, le premier conçu par Nadj en dix ans de travail, s’intitule Le Temps du Repli. Interprété par Cécile Thiéblemont et Josef Nadj lui-même, il est accompagné par le percussionniste Vladimir Tarasov, dont le talent subtil ajoute au piment du duo.

Dans ce repli, il n’est pas question de répit mais d’une lutte permanente où l’homme et la femme tentent d’échapper à la malédiction qui plombe le couple. Contre l’asservissement, la condamnation de l’un par l’autre, ils tentent de bâtir une relation d’égal à égal, semant sous leurs pas mille et un défis qu’ils relèvent au quart de tour dans l’humour. Sonore, gestuelle, plastique, musicale, l’invention de Ce Temps du Repli ne tarit pas pendant une heure de spectacle. »

Le Monde – Février 2000

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