« J’ai l’impression de faire toujours la même chose, sous des angles et avec des musiciens différents. J’espère juste qu’avec le temps, le trait s’affine et les choix deviennent plus francs. Au bout du compte, tu ne fais que ta musique. Il faut juste se l’autoriser. Et ne pas se défier de ses propres obsessions. L’unité est dans mon inconscient. » S’il est une question qui revient sans cesse à propos de Julien Lourau, c’est celle de sa versatilité, et par-delà son rapport au monde du jazz. (...)
Pour preuve, ce nouvel album, Saïgon, fixé autour d’une unique rythmique : Otis Brown III aux baguettes et Thomas Bramerie à la contrebasse. Une paire des plus complémentaires : d’un côté, « un jeu très organique et un travail extrêmement précis sur les flous », et de l’autre, « le pilier et un son supersonique ». Ces deux-là représentent, selon Julien Lourau, la « connexion new-yorkaise » de Laurent Coq. « Et moi, ça me permet d’avoir un trio comme là-bas, mais ici. » Ensemble, ils forment donc le Quartet Saïgon, du nom de l’un des thèmes fondateurs du projet qui en décrit assez bien les perspectives, de traits très abstraits à des décharges plus colorées. (...)
Avec Julien Lourau (saxophone), Laurent Coq (piano), Thomas Bramerie (contrebasse) et Otis Brown (batterie)
49 avenue Georges Clémenceau 92330 Sceaux