Dans Deux tibias la parole du vieil homme est une chose qui survient, qui semble aléatoire, presque indépendante de sa volonté et pourtant signifie, raconte. Un récit dont il semble ne pas maîtriser le cours prend forme, bouleversant car jamais décidé comme tel.
Et puis avec Monologue sans titre on se trouve face à quelqu'un qui, dans toute sa réelle ingénuité, veut dire. Que ça va ou qu'en tout cas ça va aller c'est sûr. Qui veut communiquer. Et qui finit par dire sa solitude terrible.
Alors c'est dans la simplicité de sa parole, dans sa pudeur, dans son incongruité même que l'homme de Kaddish trouve en lui la violence, la douleur, la colère nécessaires au deuil qu'il lui faut traverser.
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