Au début, les questions sont anodines, puis elles se font plus intimes. En duo avec son père Hiroshi Ito – sculpteur japonais de renom – Kaori Ito interroge la relation père-fille que des milliers de kilomètres et le clivage des cultures distendent depuis dix ans. Pour mettre en scène ces retrouvailles, elle explore une chorégraphie qui passe autant par les mots que par la danse.
« Quand je rentre au Japon, mon père veut toujours danser avec moi des danses de salon. Cela m’a toujours gêné mais maintenant je suis prête à danser avec lui en public, à le retrouver sur un plateau. Que les retrouvailles de nos corps de même sang et différents, le sien modelé par la sculpture et le mien par la danse, fassent bouger l’espace. Je veux recréer une rencontre avec mon père, comme pour retrouver quelque chose de perdu. Une rencontre à la fois artistique et humaine, la rencontre de deux êtres séparés par des milliers de kilomètres et par une sorte d’éloignement culturel. »
Kaori Ito
« Plus proche d’une famille de danse-théâtre [...], Kaori Ito a imposé une page spectaculaire humaniste et émotionnelle, dédiée à son père et à leur relation. » Le Monde
« Je danse parce que je me méfie des mots est bien un drame de la communication dans lequel il s’agit d’apprendre à libérer les mots pour apprivoiser le silence. » Libération
« Je danse parce que je me méfie des mots est une oeuvre bouleversante qui articule danse et conversation dans un dialogue entre la danseuse chorégraphe Kaori Ito et son père, à ses côtés pour l’occasion. (…) Seule la scène pouvait sacraliser une telle histoire d’amour, qui est aussi une histoire d’amour de l’art. Le lien unique unissant le père à la fille, il appartient dorénavant au public d’en conserver la mémoire. » Alice Bourgeois, Mouvement
Dans ce pas de deux insolite, la Japonaise Kaori Ito partage le plateau avec son père, plasticien. Un moment délicat entre confidence et représentation. La danseuse et chorégraphe Kaori Ito offre un pas de deux insolite avec Je danse parce que je me méfie des mots. En compagnie de son père, le plasticien Hiroshi Ito, 67 ans, dont l’une des œuvres orne le plateau, elle ouvre un espace spectaculaire singulier.
Expatriée depuis 2003, interprète de Philippe Decouflé, Angelin Preljocaj, James Thierrée, Sidi Larbi Cherkaoui et Alain Platel, Kaori Ito travaille au corps les thèmes de l’identité, de la solitude, du déracinement et des mythologies japonaises revues à l’aune de l’occident. En demandant à son père de l’accompagner pour ce spectacle, elle renoue une conversation brisée avec lui et rassemble les morceaux de la cellule familiale.
Cette résolution fantasmée prend le tour d’une danse-théâtre minutieuse et délicate, Hiroshi est un performeur très swing, dont la bande-son laisse pourtant la place au silence. Pour mieux dire bonjour et adieu en même temps.
Jeanne Liger
Très beau moment à vivre ce spectacle. Touchant, drôle, grave et sensible. Les questions posées nous concernent tous.
Pour 1 Notes
Très beau moment à vivre ce spectacle. Touchant, drôle, grave et sensible. Les questions posées nous concernent tous.
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.