Après leur spectacle à succès La Convivialité, Arnaud Hoedt et Jérôme Piron poursuivent leur exploration du système éducatif. Avec une bonne dose d’humour, accompagnés à la mise en scène par Antoine Defoort, ils portent sur l’école un regard tout à la fois naïf et partial, documenté et allègrement désinvolte.
Il y a les profs qui aiment leurs élèves, les pédagogues compétents et dont la personnalité est une leçon à elle seule, les directions d’école engagées, qui luttent chaque jour jusqu’à l’épuisement, les parents impliqués, les élèves inspirants. On ne parlera pas d’eux. On parlera de Kevin. Parce que l’école, pour Kevin, ça n’a pas du tout marché.
Après avoir décomposé, analysé et désacralisé l’orthographe française dans leur spectacle à succès La Convivialité, Arnaud Hoedt et Jérôme Piron poursuivent leur exploration du système éducatif. Avec une bonne dose d’humour, accompagnés à la mise en scène par Antoine Defoort, ils portent sur l’école un regard tout à la fois naïf et partial, documenté et allègrement désinvolte.
« Quand on a demandé aux scientifiques "à quoi sert l'école ?", ils nous ont tous répondu un truc différent. Mais quand on leur a demandé "à qui sert l'école ?", ils étaient tous d'accord : "l'égalité des chances en France, ça n'a pas du tout marché". »
Kevin est un spectacle documentaire et participatif dont l’objectif est de stimuler l’esprit critique des spectateurs en confrontant leurs opinions sur l’école aux résultats de la recherche en sciences de l’éducation.
Le spectacle tente de déployer et de faire ressentir les très nombreuses raisons sociologiques, mais aussi structurelles, cognitives ou pédagogiques qui font que notre école ne fonctionne pas quand il s’agit de donner à tous les enfants les mêmes chances de réussir.
Le spectacle se focalise d’abord sur notre propre vécu d’enseignant. Nous avons choisi de parler de notre rencontre avec un élève prénommé Kevin et de notre expérience de prof dans l’enseignement technique et professionnel. Qu’est-ce qui dans notre pratique a bien pu échouer et faire échouer Kevin ?
Partant de cette expérience personnelle, le spectacle questionnera également la dimension systémique de la reproduction.
Le programme invisible, c’est à la fois tout ce dont Kevin avait besoin pour réussir, mais qu’on ne lui a pas enseigné, mais également les éléments du système qu’on ne voit pas et qui entrainent la reproduction des inégalités sociales à l’école.
Le programme invisible est aussi un programme informatique qui permet une interaction avec le public pour faire du spectacle lui-même un outil d’apprentissage.
En parallèle, nous voudrions dépouiller notre approche sociologique de sa dimension déceptive. En effet, la sociologie ne définit pas votre destin, elle dégage des tendances. Et c’est en s’appuyant sur elle et sur la pédagogie qu’on peut imaginer de nouvelles voies susceptibles d’améliorer nos systèmes éducatifs.
Finalement, le fait que notre école soit la plus inégalitaire des pays développés est peut-être une bonne nouvelle. Cela induit qu’il est possible de faire mieux, puisque c’est le cas partout ailleurs.
Notre intention, c’est de donner envie aux gens de dépasser le constat gêné de la relégation scolaire.
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