Spectacle théâtral et musical d’après Les Roubaiyyat de Omar Khayyam Spectacle théâtral et musical d’après Les Roubaiyyat de Omar Khayyam
La rencontre du vin selon Omar Khayyam…
…et du tango argentin
Khayyam raconte l’histoire d’un homme ordinaire qui, un jour, poussé par la soif, pénètre dans une taverne inconnue… Personne. Il se sert seul un verre de vin : pas de garçon pour encaisser. Il tente de s’en aller, mais la porte a disparu…
Un livre, abandonné comme par hasard sur une table, attire son attention. Il se met à le lire, et se rend compte qu’il ne pourra quitter la taverne qu’après l’avoir lu.
Là commence son conflit : Où suis-je ? Pourquoi ne puis-je pas sortir ? Que dois-je faire ? … Peu à peu, il se rend compte que le livre raconte sa propre histoire, et le conflit de chacun d’entre nous : la dualité.
Soudain apparaissent deux étranges personnages : une chanteuse et une guitariste. Elles aussi semblent enfermées dans le lieu, et depuis bien longtemps. Aucune des deux ne lui parlera jamais, mais la chanteuse s’adresse à lui à travers huit tangos, huit masques de femme : la putain, l'amie, la mère…. Elle semble croire qu'il peut l'aider à sortir… à moins qu'elle ne cherche à le garder captif à ses côtés ?…Les tangos qu'elle interprète évoquent les racines et les liens qui rattachent l’homme au monde. Un duel s'engage alors entre eux et la poésie d'Omar Khayyam découverte au fil du mystérieux livre…
C’est la poésie d’Omar Khayyam, empreinte d'un profond amour de la vie, qui le sortira de ce labyrinthe tanguero de nostalgies dans lequel la femme l’attire. L’homme réalise qu’il doit être dans le monde, mais sans y appartenir. Se découvrant un " chercheur " parmi tant d’autres, il parvient à l’unité en buvant le " vin " de l’Amour.
Khayyam nous montre le conflit de beaucoup d’entre nous, qui tentons de retrouver notre unité dans une vie sans grand sens mais par laquelle nous sommes bien obligés de transiter…
La rencontre du vin selon Omar Khayyam… L'homme Reviens, garçon ! Amène du vin, encore du vin. J’ai frappé à la porte et ils ont demandé " qui est là ? " . J’ai dit : " Toi " et la porte s’est ouverte. Du vin, garçon ! Du vin ! Du vin ! Du vin ! (il est heureux). (Il lit dans le livre) Apporte du vin pour alléger la fièvre de mon cœur ; l’existence ici court comme le mercure. Lève-toi, car l’éveil est un trésor gardé par le sommeil, et les feux de la jeunesse passent comme s’écoule l’eau. Tandis que l’Aube, héraut du jour chevauchant le ciel, offre au monde assoupi un toast " Au vin ! " , le soleil répand l’or matinal sur les toits de la ville - Royal hôte du jour, remplissant sa cruche. Alors des cris retentissent pour nous dans la taverne : " Lève-toi aussi, garçon de taverne, bon à rien, et remplit nos bols vides à la mesure d’aujourd’hui, avant que ne soit pleine la mesure de nos vies ! "
Roubaiyyat de Omar Khayyam
Pitié, bandonéon, ta malédiction rauque et canaille écorche mon cœur. / Ta larme de rhum m’entraîne au plus profond du trou d’où monte la boue. Je sais, ne dis rien ! Tu as raison ! La vie n’est qu’une blessure absurde, et tout, tout est tellement fugace, que ce soir mes aveux ne sont qu’une cuite et rien d’autre.
Raconte moi ton drame, parle moi de tes échecs, ne vois-tu pas la douleur qui me fait mal ? Et parle-moi simplement de cet amour absent, derrière le voile de l’oubli. Je sais que je te blesse et que je te fais mal en pleurant des larmes d’ivrogne. Mais c’est le vieil amour qui tremble, bandonéon, et cherche dans l’alcool la cuite qui mettra fin au spectacle et baissera le rideau sur mon cœur.
De tes plaintes lancinantes montent des souvenirs. Ton alcool enivre et d’un revers ta main gauche renverse le dernier verre. Ferme la fenêtre car le soleil brûle la lente spirale des rêves. Ne vois-tu pas que je viens du pays de l’oubli où tout est toujours gris, au travers de l’alcool ?
La Ultima Curda (La dernière Cuite)
Tango de Catulo Castillo
12, rue de l'Echiquier 75010 Paris