Victor Follentin, modeste bourgeois parisien, n’aime pas son époque. Un héritage qui ne vient pas, une trahison au bureau, il se met à rêver d’un autre siècle. Le temps répond à sa demande, et le projette avec sa femme et sa fille à la recherche du bonheur.
L’âge d’or est un voyage dans le temps, truculent et comique. De la Reine Margot, en passant par Louis XV, Feydeau nous invite dans sa version du passé et du futur. Son talent et sa verve sont plus présent que jamais. Les personnages historiques se remettent à vivre, les jardins de Versailles étincellent. Une pièce à découvrir par son originalité, et ses rebondissements.
Le Maître du Vaudeville nous régale de ses quiproquos et situations comiques. Un amant qui vient du futur, un mari trompé nommé Henri IV. La mécanique du rire nous emporte au fil des siècles. L’écriture, rythmée, met l’accent sur le mouvement. La langue s’invente, les jeux de mots, les traits de satire, se pressent au service de la comédie.
La mise en scène en scène est tonique et affûtée. Les personnages sont volubiles, vivants et créatifs. Eudes Drivet et sa compagnie ont saisi sur un même plan la psychologie de Feydeau et sa précision du jeu. L’art de la réplique est mis en relief, les comiques de situation révèlent la parodie sociale. Sur le plateau une véritable chorégraphie, mouvements dans lesquels les comédiens partagent le divertissement.
C’est bousculant, drôle et pétillant. L’Âge d’or, ou comment revisiter l’histoire de France avec humour.
Par la compagnie Candela.
8, rue de Nesle 75006 Paris