A tout âge, à toutes les époques, faire le pas décisif, surtout lorsqu’il s’agit d’amour, n’est pas chose facile ! Bien que ce soit la dernière pièce de Musset, c’est avec toute la fraîcheur de sa jeunesse qu’il fait franchir le ruisseau à ses personnages, après de délicieuses péripéties… Un reflet étonnamment contemporain de notre société.
Le Baron de Valbrun aime la Comtesse. Tourmenté par son passé amoureux, il n'ose franchir le pas et lui demander sa main. Le Marquis de Berny, fidèle ami du Baron, décide d'aider la Comtesse qui est las de cette situation. Il propose donc à celle-ci de faire croire au Baron, pour le rendre jaloux, que la femme qu'il aime n'est autre que la Comtesse. Mais c’est sans compter sur la belle Marguerite qui, elle aussi, refuse d’avouer son amour au Marquis. Un reflet étonnamment contemporain de notre société…Et non, rien a changé…
Une réussite ! Les quatre excellents comédiens, se délectant de Musset pour cette partie carrée élégante d’une heure quinze, raffinée comme du Marivaux, où l’on rit et s’amuse, bien mieux que pour du Labiche, nous ont enchantés. La diction est impeccable, le jeu fin et vif, les costumes parfaits. Encore bravo !!! L’intrigue – lisse en apparences - comme toujours chez Musset n’a pas d’importance. Ce qui compte ce sont les sous-entendus… autour de la parole, du verbe créateur… travesti en double personnage androgyne, à son image même … Pourquoi les femmes préfèrent-elles séduire et attendre plutôt que de se déclarer… et les hommes confondre parole et possession… ? Incompréhensible à son époque, la pièce (représentée qu’en 1961 à la Comédie Française…) joue sur ce dilemme (éternel… ?). En bientôt l’an 3000 il n’a plus lieu d’être…
Une réussite ! Les quatre excellents comédiens, se délectant de Musset pour cette partie carrée élégante d’une heure quinze, raffinée comme du Marivaux, où l’on rit et s’amuse, bien mieux que pour du Labiche, nous ont enchantés. La diction est impeccable, le jeu fin et vif, les costumes parfaits. Encore bravo !!! L’intrigue – lisse en apparences - comme toujours chez Musset n’a pas d’importance. Ce qui compte ce sont les sous-entendus… autour de la parole, du verbe créateur… travesti en double personnage androgyne, à son image même … Pourquoi les femmes préfèrent-elles séduire et attendre plutôt que de se déclarer… et les hommes confondre parole et possession… ? Incompréhensible à son époque, la pièce (représentée qu’en 1961 à la Comédie Française…) joue sur ce dilemme (éternel… ?). En bientôt l’an 3000 il n’a plus lieu d’être…
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