L’homme de paille et huit autres textes de Georges Feydeau.
De la difficulté à s’entendre
Note d'intention
Les textes
Notes sur la scénographie
Petite histoire sur la compagnie
Deux hommes prêts à tout, pour devenir « homme de paille »
« Voyons, je ne sais pas où je vais ! » Une tentative d’explication s’ébauche entre un juré et un condamné à mort. Un autre personnage nous dira son horreur des monologues, ou son mépris de la race humaine. Farlane et Salmèque, perdus dans les dédales d’une maison close, se prendront eux, l’un l’autre, pour la grande Marie. De ce quiproquo va découler une série d’aventures délirantes. Il y sera l’occasion de déployer l’attirail de séduction, de faire étalage de ses connaissances ainsi que de ses capacités ménagères et surtout d’échafauder de grands projets politiques. Autant d’exemples de la difficulté à s’entendre.
À une époque qui commence tout juste à trouver sa soi-disante stabilité, Feydeau dessine des personnages qui luttent avec le néant qui se trouve autour d'eux. Il est question de dialogue et de cette difficulté que chacun éprouve à comprendre l’autre, à communiquer. Dans ces conditions, la rencontre donne lieu à des situations absurdes et burlesques.
L’action, une traversée où les textes s’entrechoquent et se répondent, témoigne de constructions logiques qui fuient vers l’absurde, d’un mode de fonctionnement mécanique au bord de la rupture, du disfonctionnement. Surgissent alors, Farlane et Salmèque, nos personnages principaux, qui nous emmènent à travers une odyssée surprenante à la frontière de leur réalité.
Où l’homme se retrouve nu face à l’autre et face à lui-même
À une époque qui commence tout juste à trouver sa soi-disant stabilité, Feydeau dessine des personnages qui luttent avec le néant qui se trouve autour d'eux. Nous avons trouvé dans ces textes de jeunesse une tendresse bien différente des vaudevilles et du cadre bourgeois que l’on représente souvent. Il est question de dialogue et de cette difficulté que chacun éprouve à comprendre l’autre et à communiquer. Dans ces conditions, la rencontre donne lieu à des situations absurdes et burlesques.
L’action s’est construite autour d’une forme de déambulation, où les textes s’entrechoquent, se répondent et se mêlent ; témoignages de constructions logiques qui fuient vers l’absurde, d’un mode de fonctionnement mécanique au bord de la rupture, du dysfonctionnement. D’autres voix surgissent comme à la recherche d’un sens, remplissent ce lieu étrange aux allures de cocon, et restent là, à le hanter comme des spectres. Apparaissent alors Farlane et Salmeque, nos personnages principaux, qui nous emmènent à travers une odyssée surprenante à la frontière de leur réalité.
Nous avons travaillé sur la représentation du gouffre et des méandres de la pensée. Il était important de déconstruire la structure évidente des textes pour mieux comprendre et exposer celle qui est sous-jacente. C’est pour cette raison qu’il nous a semblé nécessaire de décaler certaines images, de jouer sur l’imaginaire et de creuser toutes les possibilités offertes par cette langue si particulière. Privilégier par moments la musicalité et le rythme, jouer des jeux d’esprit et des redondances, rechercher la finesse et l’humour. Que l’acteur puisse aussi à certains instants ne pas être un personnage, sortir de la simple mise en situation et distancier le propos.
Monter cette pièce répond pour nous à une envie de situer le théâtre comme lieu de parole et d’échange où l’homme se retrouve nu face à l’autre et face à lui-même.
Nicolas Buchoux et Joachim Serreau
- Un condamné à mort
- Les célèbres
- Les réformes
- Un monsieur qui n'aime pas les monologues
- Le juré
- L'homme de paille
Charnel, absurde, farfelu ? un univers presque surréaliste…
La pièce se situe dans une maison close et nous avons d’abord pensé installer l’action dans un bar à strip-tease. La couleur rouge, le caractère molletonné, charnel nous sont apparus comme une évidence. Néanmoins, il fallait suggérer davantage le monde intérieur des personnages. Rendre la scénographie la plus intemporelle et la moins identifiable possible, l’extirper de toutes références réalistes, et, imprégner le lieu d’une atmosphère onirique. Nous avons, alors, décidé de travailler sur l’idée de grotte, de matière organique, de voyage. Un décor qui pourrait être un bordel oriental ou un intérieur humain.
Axes de mise en scène : briser les conventions du vaudeville, travailler sur les constructions logiques du texte en soulignant le caractère mécanique de la pensée. Déstructurer le texte et le jeu sur certains passages pour retrouver le cheminement de ces personnages. Souligner l’aspect résolument absurde et farfelu de la pièce.
Notre axe de travail est centré sur la recherche authentique de la détresse des personnages, leur enfermement et leur souffrance à ne pouvoir se faire comprendre. Nous nous attachons, aussi tout particulièrement, à faire ressortir une certaine tendresse, surtout dans les situations les plus comiques.
Les cendres sont un nouvel état de la matière. Un résidu solide produit par la combustion d’une substance. Ce sont les ruines de ce qui a été brûlé, dévasté, mais, elles symbolisent aussi un nouvel essor, une renaissance.
Le Théâtre des Cendres est un véritable travail d’équipe, une collaboration permanente entre ses membres. Cette compagnie est née en 2004, à l’initiative de deux jeunes acteurs qui rêvaient de voir une structure où tous les secteurs d’activité, concernés par l’élaboration d’un spectacle, pourraient travailler en commun et échanger.
Tous ses membres ont un désir commun d’apporter le théâtre à tous sans distinction, de faire un théâtre divertissant qui porte une réflexion profonde sur notre humanité. De plus en plus, le Théâtre des Cendres tente de donner un sens social à son action en plus de son rôle culturel. Il cherche ainsi à aller à la rencontre d’un public qui n’a pas toujours accès au théâtre, à développer un véritable échange, en organisant par exemple des ateliers ou des rencontres d’initiation au théâtre. Il est fondamental pour ses membres d’aller aussi vers un publique qui se pense désintéressés par le théâtre.
157, rue Pelleport 75020 Paris