L’Inspecteur

Clamart (92)
le 18 janvier 2002

L’Inspecteur

CLASSIQUE Terminé

St Petersbourg envoie un Inspecteur dans une ville de Province. Un homme arrive au même moment. On le prend pour l’Inspecteur…. La suite ? une véritable satire sur la corruption et sur les vices de l’être humain. Cette pièce est une vraie comédie, brillamment construite, que le Footsbarn a choisi de t

 
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L ’ Histoire
… version Footsbarn
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Footsbarn, une histoire itinérante
La presse

St Petersbourg envoie un Inspecteur dans une ville de Province. Un homme arrive au même moment. On le prend pour l’Inspecteur…. La suite ? une véritable satire sur la corruption et sur les vices de l’être humain. Cette pièce est une vraie comédie, brillamment construite, que le Footsbarn a choisi de traiter comme une farce. Il nous offre une galerie de portraits tous plus décalés et farfelus les uns que les autres. Sur le plateau, des chansons, des danses, des masques, des nez, des pantins et une fanfare pour accompagner le tout. Un rythme soutenu et un bouillonnement d’idées et d’images.
Composés de comédiens venant d’une dizaine de pays différents, le Footsbarn a su cristalliser les particularités de chacun pour nous proposer des spectacles pleins d’humour, de facéties et de dérision. L’Inspecteur n’est pas seulement un spectacle, c’est une véritable fête !

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Mais comment ont-ils su là-bas, à St Petersbourg, que quelque chose ne tournait pas rond dans une petite ville de province ? Pourquoi leur envoyer un Inspecteur Général à eux, ces honorables fonctionnaires ? Le directeur des Postes est si dévoué qu’il emporte les lettres chez lui pour les lire, le juge, dans un accès de zèle, a pourvu le Tribunal d’un chenil et d’une basse-cour, les remèdes de cheval du directeur des institutions de charité remettent sur pied tous ceux qui sont en bonne santé, quant au gouverneur, il n’hésite jamais à prendre des mesures impopulaires pour faire régner l’ordre. Alors on se demande bien ce qu’il pourrait inspecter l’Inspecteur Général…

Or, voilà qu’il est arrivé incognito, à l’hôtel où il ne paye rien. Quoique l’administration de la ville soit en tout point irréprochable, peut-être le plus simple est-il de passer de la main à la main quelques petits arrangements avec lui : d’autant qu’il est très simple, c’est un homme comme tout le monde : il apprécie la bonne chère, le bon vin et les femmes et… quelques petits billets. Quand sa mécanique bien huilée s’emballe, Gogol, en maître du comique, sait que, du rire aux larmes, la distance n’est jamais grande.

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De cette réunion de figures burlesques, la troupe du Footsbarn a su faire un monde onirique, drôle mais aussi plein de mystères.
Ces trognes avinées, ces silhouettes entre hommes et bêtes, grâce au jeu des acteurs, aux masques et à la pantomime, rejoignent ici les figures d’un folklore universel. C’est ce qui justifie le projet théâtral de cette compagnie qui bourlingue à travers le monde depuis bientôt trente ans.  Elen Riot

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Notre désir était de créer une vraie comédie. A la première lecture du Révizor, les rires ont envahi le studio. Les mines réjouies des acteurs laissaient supposer que, déjà, les esprits malins du Footsbarn bouillonnaient d’images et d’idées. On trouva une corrélation parfaite entre les aspirations de la troupe, la musicalité du texte et l’univers dépeint par Gogol. Ce monde, peuplé de personnages farfelus, où tout peut arriver, nous invitait à la satire, au surréalisme et au spectacle.
Le Révizor nous offrait une comédie brillamment construite, avec une intrigue empreinte d’une belle tension dramatique, une pièce d’ensemble pleine de personnages truculents, Autant de matière alléchante pour une troupe comme la nôtre. L’égoïsme, l’avidité, la corruption, la tromperie et les petites ambitions décrites sont toujours d’actualité, toujours là pour nous empêcher d’atteindre du bonheur véritable. Nous voulions rendre cette pièce, selon les propres mots de Gogol « pleine de rires visibles et de larmes invisibles ». 

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…voyage depuis 1971 à travers le monde. Sont réunis dans cette itinérante des artistes, des techniciens et des administratifs de plusieurs nationalités.
Cette diversité culturelle et linguistique est un élément fondateur et fédérateur de notre troupe. La mise en scène collective cristallise l’inventivité, la liberté et les différences de chacun. Les comédiens de Footsbarn vont puiser dans les techniques traditionnelles colletées aux quatre coins du monde pour animer leur théâtre, leurs masques, danses, musiques et chants.  « Le Footsbarn est un véritable festival en soi, un mélange de style et d’influences, de nationalités et de cultures, admirablement éclectiques, se fondant en un torrent de pureté théâtrale… » Fintan O’Toole, the Irish time

·    1970/1975-
Tout a démarré comme un rêve dans les années soixante A cette époque, deux jeunes idéalistes anglais se rencontrent dans une université américaine. Jon-Paul Cook et Oliver Foot imaginent alors leur avenir théâtral, rêvant de créer une compagnie de théâtre locale, en Cornouailles. Les créations seraient tirées d’œuvres originales, le travail se nourrirait d’improvisations collectives, puisant dans l’imaginaire de chacun des membres..
Le rêve de Jon-Paul et d’Oliver Foot connaît un sort favorable. Ils donnent au projet le nom de Foot’s Barn car Oliver Foot’sBarn a accès à une grange (barn en Anglais) où la compagnie peut établir ses quartiers.
J’ai rencontré la compagnie pour la première fois en 1972. Je fus immédiatement séduit par leur tentative de combiner un style de vie communautaire tout en maintenant un credo artistique élevé. Les conditions de vie, nourriture comprise, étaient sommaires.
Leur démarche est des plus simples : ils débarquent dans un village endormi et investissent la place et les ruelles en défilant en parade. Au son des tambours et des trompettes, des clowns déferlent dans les rues, des comédiens montés sur échasses serrent les mains des villageois accoudés aux fenêtres du premier étage. Jon-Paul Cook est perché sur son monocycle, alors qu’Oliver Foot sous son chapeau tuyau de poêle mène la danse en déclamant, dans un mégaphone, l’heure et le lieu du spectacle : « Venez voir la girafe qui sait nager ! »Les premières représentations ont lieu en plein air, sur les squares devant des pubs ou sur les plages- tout endroit où les gens se rassemblent.
La troupe décide alors de demander son soutien à l’organisme chargé des fonds pour la culture dont elle dépend : le South West Arts. Pour celui-ci, Foot’s Barn n’est pas sans poser des problèmes. Outre son image de hippie, il y a d’autres difficultés. Il est par exemple impossible d’obtenir de la compagnie un programme cohérent.
Une autre chose gêne le South West Arts : Foot’s Barn s’est fixé comme principe de ne refuser personne qui souhaite se joindre à la compagnie.
Est-il juste qu’une subvention du South West Arts subvienne aux besoins de tous ces gens ? Un tel organisme- recevant ses fonds du gouvernement via le ministère de la Culture – peut-il décemment soutenir une communauté hippie ? Lors des débats houleux qui se tiennent au conseil, il semble évident que certains conseillers souhaiteraient même expulser la compagnie du comté de Cornouailles. Oliver Foot avait pris l’habitude de faire irruption dans ces réunions et s’est battu jusqu’à sombrer dans la dépression.

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·    1976/1981
Finalement, Oliver Foot décide de quitter la compagnie et jon-Paul Cook part rejoindre un cirque au DanemarK.
Ce concours de circonstances aurait pu sonner le glas de la compagnie. Mais le noyau qui reste s’accroche au concept originel et continue à se démener. C’est alors que débute la période baptisée Ten Years Hard (dix années à la dure). Les acteurs qui restent décident de changer le nom de Foot’sBarn en Footsbarn.
Lorsque la presse locale et la télévision s’emparent des difficultés que la compagnie rencontre pour survivre, il y a un grand mouvement de solidarité de la part des milieux artistiques de tout l’ouest du pays et même au-delà. Les Cornouailles et le Devon étaient devenus les derniers bastions des désenchantés et des mécontents, où l’on expérimentait toujours des manières de vivre alternatives. Ces personnes se raillent à la cause du Footsbarn, car elles admirent son style de vie, les principes qu’il défend, sa lutte pour survivre face à la bureaucratie et son intégrité artistique sans concession.
La troupe décide alors de tester son style universel à l étranger. Elle part pour les Pays-Bas, où elle trouve un public ouvert et réceptif, nourri de commédia dell’arte.
L’accueil est chaleureux et contraste avec l’hostilité du British Arts Council et des autorités de Cornouailles.
Alors que les problèmes rencontrés dans son pays se multiplient, un accueil
Enthousiaste lui est réservé à l’étranger…Les esprits des membres de la compagnie commencent à s’échauffer. En 1981, une aide 20.000 £ leur est attribuée pour l’année par l’Arts Council. C’est sans doute la seule et première fois dans l’histoire que quelqu’un refuse une subvention. La troupe, en effet, décide de retourner le chèque et de quitter l’Angleterre de manière définitive.

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·    1981/2000
La première escale du tour du monde se fait dans une forêt d’eucalyptus, au Portugal.
Le chapiteau affiche complet chaque soir et la troupe obtient une subvention du British Council.
En 1982, la compagnie est totalement itinérante : elle choisit une destination et elle donne ses spectacles sur la route. La troupe arrive à Valence, en Espagne, en plein déluge. Tout est inondé, chapiteau compris. Personne ne vient au spectacle.
C’est dans cette piteuse situation que la route du Footsbarn Travelling Théâtre Company croise celle de Philippe Tiry, le fondateur de l’ONDA, un organisme indépendant, financé par le ministère de la Culture.
Il est juste de dire que Philippe Tiry a pris le Footsbarn sous son aile et que la compagnie a répondu à son intérêt avec un espoir et une énergie renouvelée.
En 1984, sous l’impulsion de Philippe Tiry, la CEE décerne au Footsbarn le titre de « compagnie théâtrale de l’année », ce qui lui permet d’acheter un nouveau chapiteau et de créer un nouveau spectacle.
Pour John Kilby, administrateur du Footsbarn, « les autres pays européens semblent être beaucoup plus sensibles à la réalité économique liée à notre type de théâtre et semblent prêts à trouver les moyens de le faire fonctionner. »
Le Festival d’Adélaïde, en Australie, passe commande d’une nouvelle création, et c’est ainsi qu’une tournée de quatorze mois est mise en place en Australie. Après avoir vécu deux mois avec les aborigènes, le Footsbarn se sent prêt à affronter l’Inde, la Russie, l’Amérique du Sud et la plupart des pays européens.
En 1989, la troupe co-organise Mir Caravan, une caravane itinérante pour la paix de Moscou à Paris, réunissant 180 artistes de 26 nationalités différentes, avec 600 représentations en chemin.
Ce voyage de cinq mois se termine quatre semaines avant la chute du mur de Berlin.
Depuis , certains des fondateurs ont crée leur propre compagnie .
Les membres sont issus de huit pays différents. Sur les vingt personnes qui composent la compagnie, cinq sont des indiens : ils ont rejoint la compagnie suite au séjour au Kérala. Chaque acteur dira son texte dans sa langue maternelle : français, anglais, polonais, danois ou malayalam, la langue du Kérala. La musique est un mélange d’inspiration indienne avec des influences d’Europe centrale.
Durant les six dernières années, la troupe a effectué trois voyages en Inde. Le public indien aime beaucoup Shakespeare et la langue anglaise, et il a véritablement adopté la compagnie. Les prémices de la création de l’Inspecteur ont commencé en Inde, au début de l’année 2000.
La compagnie a établi ses quartiers à la Chaussée, dans le Centre de la France, en 1989. Elle y a développé un centre de création et d’éducation théâtrale et un nouveau projet, le CITI, centre de documentation et de ressources pour le théâtre itinérant. Aujourd’hui, la troupe compte vingt-sept personnes et six enfants (bientôt huit).

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Le Footsbarn : l’esbroufe du « in »
« Venant de plusieurs pays européens, leur point commun sont les images, bases de leurs spectacles. Leur langage est celui de l’humour, de la facétie et de la dérision. L’histoire de « l’inspecteur » est une mine pour eux…Le Footsbarn en rajoute, au risque de trop en faire. Les personnages défilent sur le plateau, tous farfelus et décalés. Il y a de la farce, du Grand Guignol, de l’absurde. Encore plus que d’habitude… Ce que le Footsbarn appelle « théâtre total », fonctionne encore une fois : tous les arts sont concentrés au service d’une représentation où l’adjectif populaire prend tout son sens. »

Centre France Dimanche (la montagne) - Dimanche 16 juillet 2000

Du Gogol à la sauce Footsbarn
« L’inspecteur » trempé dans la pantalonnade. La satire du « Revizor » est enveloppée avec entrain de musique, chansons et bouffonneries. Une fantaisie comique et surréaliste. « …Le texte de Gogol a subi des coupures, mais l’histoire de l’inspecteur est respectée dans cette adaptation du « Revizor » d’après la traduction d’André Markowicz. La satire est restituée avec drôlerie dans la mise en scène collective du Footsbarn Travelling Theatre, qui appuie sur le comique sans négliger les questions posées par la pièce et effleure même une possible signification mystique, le Revizor pouvant représenter notre conscience…Sur le plateau, des chansons, des danses, des masques, des nez, des pantins.
Ca bouillonne d’idées et d’images. Pas de temps mort, le rythme est bien soutenu. La mascarade souligne la critique, la peinture corrosive de la nature humaine. Les fonctionnaires et les petits notable apparaissent mesquins, cupides et bêtes à souhait…Quelle galerie de portraits peu édifiants !Les comédiens, dans les originaux costumes de Charmian Goodall, se jettent sur la piste du chapiteau avec enthousiasme. Fredericka Hayter signe une judicieuse scénographie et de beaux masques.
Et le Footsbarn ajoute ainsi à son répertoire une pièce drôle et populaire. ».

Le Dauphiné Libéré (Vaucluse) - Lundi 17 juillet 2000

Les monstres sont de retour
« A récit de dupes, bonne farce. Un territoire où les nomades du Footsbarn ont pignon sur rue. La tromperie sera d’autant plus savoureuse que « l’inspecteur » sera plus faux… Avec Footsbarn c’est carnaval à tous les étages. Les grosses têtes sont de retour, en musique. Les nouvelles recrues de la troupe se sont fondues sous le masque savant des anciennes. Non sans laisser apparaître un nouvel exorcisme. Celui des accents français. »

Le Monde  - Dimanche 16 et lundi 17 juillet 2000

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22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart

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Théâtre Jean Arp
22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart
Spectacle terminé depuis le vendredi 18 janvier 2002

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