Depuis la fin du XVIIe siècle, le théâtre, tout comme la musique, reflète un goût prononcé pour l’Orient et son exotisme fantasmé. Le Bourgeois de Molière était élevé au grade de Grand Mamamouchi et Mozart s’introduisait dans un sérail digne des Mille et une nuits ! Le jeune Rossini allait à son tour brosser avec son Italienne le tableau d’un Orient imaginaire. Composé dans la foulée de Tancrède, L’Italienne fut créée le 22 mai 1813 avec succès à Venise. Rossini y retrouvait la verve buffa qui avait déjà fait sa réputation quelques années plus tôt.
La belle Isabelle s’embarque pour Alger afin d’y libérer son amant Lindoro, prisonnier du tyran Mustapha. Le bateau s’échoue et l’aventure commence... Avec forces corsaires, eunuques et turqueries en tous genres. La partition requiert de ses interprètes autant d’habileté et d’agilité vocales qu’un véritable engagement théâtral. Composée en 27 jours, cette Italienne est l’une des plus exquises réussites du jeune Rossini où la virtuosité de l’écriture vocale et orchestrale est un étourdissant divertissement des sens à chaque instant, où un vent de folie orientale traverse littéralement la partition d’un bout à l’autre.
A déguster sans modération.
Livret d’Angelo Anelli.
Avec La Grande Ecurie et la Chambre du Roy.
Avec l'Ensemble Vocal de l’Atelier Lyrique de Tourcoing.
15, avenue Montaigne 75008 Paris