Présentation du spectacle
Résumé de la pièce
Notes de mise en scène
Une jeune compagnie se jette dans l’aventure pour réélaborer une farce du 17ème siècle avec un humour d’aujourd’hui. Le pédantisme et le dogmatisme des médecins les mène tout droit à des conduites sectaires, Sganarelle noie son chagrin dans l’alcool, et Lucinde fuit la souffrance de son père derrière un mur de silence. Heureusement, comme dans les contes de fée, l’amour triomphera de la détresse de Lucinde, un amour romantique, un amour du 17ème, d’hier et de toujours, un amour médecin.
Le spectateur est convié à cette traversée des larmes au rire, comme un ami que la troupe va chercher pour l’amener sur l’autre rive sain et sauf, avec les infinies précautions qui sont dues aux âmes sensibles et aux cœurs endormis. Il n’est d’autre fête que cette arrivée, cette constatation joyeuse que les pieds sont au sec, les méchants bernés, la vie belle et l’avenir possible.
Sganarelle refuse de se séparer de sa fille Lucinde, tombée amoureuse du jeune Clitandre. Lucinde feint alors la maladie, et son père affolé n’imagine qu’un seul recours : la médecine !… Dans une ambiance surréaliste, une bande de médecins dont toute ressemblance avec des serial killers est purement fortuite, va faire preuve d’un professionnalisme à toute épreuve : servie par de si valeureux zélateurs, l’industrie du médicament - contrairement aux malades - a de beaux jours devant elle ! Livré à lui-même, Sganarelle devient une proie facile pour le rusé Clitandre. Le couple d’amoureux s’enfuit au nez et à la barbe de Sganarelle, entraîné à son corps défendant dans la farandole finale, joyeuse et festive.
Nous avons choisi ‘L’amour médecin’ car cette pièce nous permet de nous confronter à notre ambition : retrouver la tradition de la farce en travaillant dans un esprit de liberté. On y trouve d’emblée les principaux éléments caractéristiques du comique de Molière, et ce texte si malicieux nous convie avec simplicité au plaisir du théâtre : situations paradoxales, ruses et quiproquos, mais ici, la violence n’a pas sa place, les fioles d’émétique resteront au fond des sacoches et les trancheurs seront congédiés. Il ne s’agit que de savoir ce qui fait souffrir Lucinde, et de la guérir. C’est un très beau titre de pièce de théâtre que Molière nous lègue, un signe supplémentaire de sa profonde humanité, qui nous appelle, comédiens d’aujourd’hui, à l’élire pour maître.
20, rue Théodore Deck 75015 Paris