La pièce de JC Grumberg avec beaucoup de finesse fait revivre un atelier de confection au sortir de la seconde guerre mondiale. Les propriétaire et l'une des costumières sont juifs et chacun vit cet après-guerre comme il le peut. Les américains sont à Paris, la peur a cédé la place à l'euphorie, les jeunes ont bien l'intention de profiter de la vie... Mais bientôt, la dernière arrivée parle de ses 2 enfants et de son mari déporté. Une faille dans l'insouciance... Mais la tendresse et l'humour élèvent tout.
Prendre en charge la mise en scène de L'Atelier c'est prendre en charge l'histoire de cette époque par l'intermédiaire de gens simples, qui au travers de leurs actions quotidiennes nous permettent de nous interroger sur ce qui vient de leur arriver en ce milieu de siècle particulièrement barbare. Comme je le demanderais si j'avais à monter Thekhov, je demanderai aux comédiens de servir cette écriture, qui par petites touches, passant du rire aux larmes, conduit le spectateur de la petite histoire à la grande, en assumant la lâcheté, le courage, la naïveté et la lucidité des personnages.
Gilbert Barba, metteur en scène
Rue Giraud 26100 Romans sur Isère