Résumé
Note de mise en scène
La compagnie les Pénates
Louis Laine, jeune homme sauvage en quête de liberté, amène en Amérique la jeune Marthe, douce et solide. Il travaille chez Thomas Pollock Nageoire et Lechy Elbernon comme gardien de leur propriété au bord de l’eau.
Thomas Pollock Nageoire est un businessman, qui a fait et refait plusieurs fois sa fortune tout seul. Elle, est une belle actrice au caractère « vamp » prononcé, alcoolique, usée par la vie.
Thomas Pollock Nageoire est habitué à apprécier la valeur des choses et des gens. En voyant Marthe, il réalise que c’est « la femme qui lui faut ». Elle possède tout ce qu’il n’a jamais eu et qu’il désire : fidélité, profondeur, courage… Il va alors proposer de faire un « Echange »…
De son côté, la sulfureuse Lechy veux vivre avec Louis Laine et en faire son amant. Elle l’incite à quitter sa femme et le menace s’il part sans elle. Marthe enceinte, tentera par tous les moyens de retenir Louis Laine.
Paul Claudel nous parle « d’échange » entre les hommes pour vivre. Échanger : c’est donner et recevoir . Cela n’est pas si simple pour tout le monde. Voilà la question que nous pose ce texte ; savoir donner, savoir recevoir pour vivre, trouver sa place auprès de « l’autre ».Et construire l’avenir ! Sans échange, c’est la solitude et la mort, comme va le vivre Louis Laine et Lechy. L’échange nécessite des compromis: accepter l’autre et la différence, comme vont apprendre à faire : Marthe et Thomas Pollock Nageoire pour construire l’avenir. En effet, il existe beaucoup de possibilité d’échange entre les hommes. Mais laquelle choisissons nous ? Si le théâtre n’apporte pas de réponse, j’aspire au fait qu’il puisse soulever un questionnement ou une réflexion, chez le spectateur. La mise en scène se dessine à partir des mots de Paul Claudel Chaque phrase, leur sens, leur rythme, leur musicalité, conduisent les comédiens avec simplicité dans l’espace. Les échanges d’intérêt, des désirs, des angoisses, des contrariétés des personnages se traduisent sur le plateau par des distances précises entre les corps. Leurs déplacements révèlent alors la tension dramatique, les enjeux de chaque instant avec vérité. La mise en scène à partir des corps, me sert à faire redescendre » dans la terre ce texte dense et poétique qui nous tirent sans cesse vers le ciel. Je veux pouvoir extraire de ce texte tout ce que dit P Claudel sur la complexité de la vie. Je veux pouvoir à mettre en lumière avec humilité la dimension cruelle, risible, vaine, implacable de cette histoire ou se croisent ces quatre personnages aux caractères entiers et démesurés.
Maylis Boyé
Paul Claudel Né à Villeneuve-sur-Fère (Aisne), le 6 août 1868 décédé le 23 février 1955.
On éprouve souvent de la difficulté à parler de Paul Claudel, personnage contradictoire entre tous, détesté autant qu'admiré. Il se voit accusé de tous les conservatismes et de tous les aveuglements. Cependant, seul de tous les écrivains français, il écrivait dès décembre 1941 au grand Rabbin de France pour prendre la défense des Juifs persécutés : « Je tiens à vous écrire pour vous dire le dégoût, l'horreur, l'indignation qu'éprouvent à l'égard des iniquités, des spoliations, des mauvais traitements de toutes sortes, dont sont actuellement victimes nos compatriotes Israélites, tous les bons Français et spécialement les catholiques. » On découvre en effet dans ces pages intimes un Claudel tout à fait conscient de l'effet qu'il produit et des réactions qu'il suscite, un Claudel jouant à être Claudel, comme celui qui déclarait à Robert Mallet : « L'incompréhension fait partie de mes attributs. »
Ses conceptions, en étroit rapport avec les idées religieuses, l'incitent à préciser le rôle du poète dont le langage doit traduire l'unité fondamentale du monde des choses et de l'esprit, correspondant à une véritable « co-naissance » abolissant la contradiction objet-sujet.
Qu'un même écrivain connaisse à la fois la consécration et la redécouverte constitue un destin assez singulier. C'est pourtant celui de Claudel, qui entre en 1946 à l'Académie française, à presque quatre-vingts ans, « l’âge de la puberté académique » comme il se plaisait à dire.
Dans le même temps, son œuvre dramatique, jusqu'alors à peu près ignorée du public à l'exception de L'Annonce faite à Marie, va occuper la première place dans la vie théâtrale de l'après-guerre. J-L Barrault avait monté Le Soulier de satin en 1943; il monte alors Partage de midi (la pièce, dans sa première version, date de 1906), L'Échange (qui date de 1894), Le Livre de Christophe Colomb (qui date de 1927), et enfin en 1960, pour inaugurer l'Odéon Théâtre de France, Tête d'or (1889).
Parallèlement à ses activités d’écrivain, Paul Claudel mena pendant près de quarante ans une carrière de diplomate.
C'est en janvier 2002, dans le cadre de l'atelier d'art dramatique dirigé par Isabelle Rattier, au Théâtre National de Chaillot que se rencontrent deux comédiennes, Maylis Boyé et Pauline Morel. En juin 2002, elles créent la compagnie Les Pénates, pour pouvoir concrétiser leurs projets.
L'envie commune est de défendre des spectacles vivants associant un théâtre engagé et un travail sur le corps. De juin à octobre 2002, sous la direction de Maylis Boyé, elles créent Pourquoi C pas, un spectacle dansé autour de textes de chansons françaises. Elles travaillent sur la maîtrise du corps afin de se débarrasser des parasites, des gestes mécaniques et conventionnels, pour tenter d'aboutir à un mode d'expression juste, authentique et vivant.
En janvier 2003, Maylis Boyé met en scène Tita-Lou de Catherine Anne, avec Pauline Morel. En janvier 2004, Maylis Boyé met en scène Corrida, une comédie de Denis Baronnet avec Anne Cosmao, David Krüger, Denis Baronnet, Manuel Pirès et Alexandre Ruby, à l'Entrepôt (Paris 14ème).
Qui a dit Claudel était ennuyeux? Quelques ingrédients savamment dosés : une musique originale et " entrainante", une expression corporelle très présente dans le jeu des acteurs .. bref , cette mise en scène osée donne à cette pièce tout le modernisme qui devrait attirer le public "jeune" peu enclin à aller au théatre!! Mesdames et Messieurs les parents ou enseignants qui souhaitaient faire partager votre passion du théatre ou de Claudel, on ne peut que vous conseillez de venir partager ces moments de bonheur avec ces 4 jeunes comédiens pleins de talent. Encore Bravo
D'avis partagé de la même manière, je tiens à féliciter le quatuor d'acteurs vifs et étincelants, ainsi qu'une mise en scène originale qui adapte intelligemment le style contemporain avec ce que dégage la pièce de traditionnel. Le charme s'est poursuivie du début (découverte du modeste Théatre), jusqu'au dénouement final de la pièce, lassant derrière elle des actes particulièrement savoureux. A découvrir sans hésitation, l'originalité moderne et l'interprétation en vaut largement la chandelle !!
Un grand bravo. Aller voir du Claudel n'était pas a priori ma tasse de thé. Les 2 acteurs et 2 actrices jouent trés juste et se donnent à fond sans trop en faire. Un régal pour les yeux et les oreilles; Pour peu que vous soyez au premier rang de ce minuscule théâtre et vous pourrez toucher et sentir cette pièce à la fois profonde et rendue accessible par une mise en scène magnifique et courageuse. Du Claudel ainsi mis en scène, c'est vraiment que du bonheur !. Voilà une pièce qui mérite un bien plus grand théâtre !. Félicitations et j'espère que vous ne vous arrêterez pas là Mme Boye !. W
Qui a dit Claudel était ennuyeux? Quelques ingrédients savamment dosés : une musique originale et " entrainante", une expression corporelle très présente dans le jeu des acteurs .. bref , cette mise en scène osée donne à cette pièce tout le modernisme qui devrait attirer le public "jeune" peu enclin à aller au théatre!! Mesdames et Messieurs les parents ou enseignants qui souhaitaient faire partager votre passion du théatre ou de Claudel, on ne peut que vous conseillez de venir partager ces moments de bonheur avec ces 4 jeunes comédiens pleins de talent. Encore Bravo
D'avis partagé de la même manière, je tiens à féliciter le quatuor d'acteurs vifs et étincelants, ainsi qu'une mise en scène originale qui adapte intelligemment le style contemporain avec ce que dégage la pièce de traditionnel. Le charme s'est poursuivie du début (découverte du modeste Théatre), jusqu'au dénouement final de la pièce, lassant derrière elle des actes particulièrement savoureux. A découvrir sans hésitation, l'originalité moderne et l'interprétation en vaut largement la chandelle !!
Un grand bravo. Aller voir du Claudel n'était pas a priori ma tasse de thé. Les 2 acteurs et 2 actrices jouent trés juste et se donnent à fond sans trop en faire. Un régal pour les yeux et les oreilles; Pour peu que vous soyez au premier rang de ce minuscule théâtre et vous pourrez toucher et sentir cette pièce à la fois profonde et rendue accessible par une mise en scène magnifique et courageuse. Du Claudel ainsi mis en scène, c'est vraiment que du bonheur !. Voilà une pièce qui mérite un bien plus grand théâtre !. Félicitations et j'espère que vous ne vous arrêterez pas là Mme Boye !. W
39, rue des Trois Frères 75018 Paris