Présentation
Face à l’océan, deux couples et le désir. “De la chair, du sang, de l’alcool, des dollars, des tempêtes, un incendie”. Voilà les éléments que Jean-Pierre Vincent retient de l’Échange, qui l’ont fait rêver. Et bien sûr le langage proprement théâtral de Claudel, si éloigné du quotidien, simultanément lyrique et terrien.
- “Je ne cherche pas à monter “une” pièce de Claudel, mais celle-ci, précisément, dans sa première version écrite en 1893 à New-York. Claudel est diplomate. Nommé là bas, il est seul, étranger à tout. Il observe effaré l’immensité du continent et le monde de l’argent. La façon dont le financier Pollock en parle pourrait se rencontrer chez Marx. Cela dit, il n’est pas question d’une mise en scène “marxiste”. Avant tout, l’Échange parle de passion”.
- “Claudel découvre les relations du capitalisme avec le puritanisme protestant, avec cette morale de la prédestination qui justifie tous les comportements. Il traduit l’Agamemnon d’Eschyle, baigne dans la tragédie. Et puis il porte en lui le regret de traditions françaises, d’une sorte de catholicisme médiéval, regret qu’il transmet au personnage de Marthe”.
Marthe, la paysanne exilée par amour pour Louis Laine, l’Américain sauvage. Pollock le Trader, Lechy Elbernon l’Actrice dans tous ses états. Quatre personnages dont chacun enferme quelque chose de Claudel. Deux couples au bout du monde. Monde fini, qui disparaîtra dans l’incendie final. Pour laisser la place à notre siècle ?
7, av. Pablo Picasso 92000 Nanterre
Voiture : Accès par la RN 13, place de la Boule, puis itinéraire fléché.
Accès par la A 86, direction La Défense, sortie Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.
Depuis Paris Porte Maillot, prendre l'avenue Charles-de-Gaulle jusqu'au pont de Neuilly, après le pont, prendre à droite le boulevard circulaire direction Nanterre, suivre Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.