L’École des femmes est sans doute l’une des plus grandes comédies de Molière. Créée en 1662, elle connaît un immense succès. Avec la précision et le ludisme qui caractérisent son univers, Jean Liermier s’entoure d’acteurs de haut-vol, dont l’extraordinaire Gilles Privat, pour révéler toute la portée de ce chef-d’oeuvre du XVIIe siècle… Une formidable course effrénée de cinq actes en vers, dans lesquels Arnolphe tente, en dépit de tous, d’étouffer dans l’oeuf le sentiment qu’éprouve celle en qui il a tant investi.
Observateur attentif des moeurs de son temps, Molière se plaît à condamner le ridicule et les conduites excessives de faux dévots, vrais avares, médecins ignorants ou femmes savantes. Lorsqu’il s’en prend aux jaloux angoissés à l’idée d’être cocus, l’arroseur Molière est arrosé, accusé d’inceste. Marié l’année de l’écriture de L’École des femmes avec Armande, de vingt ans sa cadette et fille de sa maîtresse, le destin de Molière coïncide étrangement avec celui de son personnage Arnolphe. Ce barbon pense maîtriser un heureux mariage en élevant à l’écart du monde Agnès, qu’il façonne dès l’âge de quatre ans, dans l’attente du jour J. Mais la naïve s’émancipe et s’amourache d’Horace.
Jean Liermier met en scène Gilles Privat tel un OEdipe : « À vouloir échapper à son destin, il s’y précipite ». Naïf, cynique et stupide formidable, il sait pourtant que le véritable amour ne connaît pas le chiffre trois.
Brillamment dépoussiéré, ce grand classique réveille en nous l’adolescent, faisant la part belle aux esprits indomptables. Molière l’impie brandit l’amour comme le plus digne des étendards, en appelant la jeunesse à s’émanciper du dogmatisme des dieux comme du despotisme des pères.
Jean Liermier met en scène ce chef-d’oeuvre que l’on peut volontiers relire à l’aune d’un combat féministe toujours pertinent.
« Le combat mortel entre Arnolphe, le pygmalion libidineux, et Agnès, sa jeune prisonnière modelée en femme soumise, n’a jamais paru aussi cruel. » Télérama
« Son École des femmes se déguste en effet à petites lampées. Ainsi, après chaque cuillère de texte savourée se dégage un parfum nouveau, tantôt cynique, tantôt grotesque, tendre, rêveur, poétique ou philosophique. » La Tribune de Genève
Une mise en scène fine et efficace, un Arnolphe qui vous prend à la gorge, une Agnès vraiment ingénue, l'ensemble est drôle et émouvant, n'hésitez pas !
Une mise en scène fine et efficace, un Arnolphe qui vous prend à la gorge, une Agnès vraiment ingénue, l'ensemble est drôle et émouvant, n'hésitez pas !
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