L'enfant-rêve

"Un enfant qui dort!" Pendant ce temps, on massacre, assassine et s'exile. Une nuit, dans la chambre de L’Enfant, Le Père et La Mère, sont émerveillés de son sommeil. Surgissent des familles terrorisées ; sous leurs yeux, L’ensanglanté est exécuté par Le Commandant. Ce dernier, comme sous le charme de L’Enfant qui dort transforme ses soldats en clowns. La scène attendrit La Femme née pour l’amour avant qu’elle n’exécute par surprise Le Père devant L’Enfant. Les soldats emportent tout le monde sauf la mère et L’enfant qui sont chassés en remerciement du spectacle de leur souffrance.

Les voilà, un soir, sur la jetée où un bateau s’apprête à emmener clandestinement des réfugiés. Sur le quai, L’Enfant, maudit par Le Jaloux des vivants se voit refuser l’accès par Le Capitaine. Celui-ci exige que sa mère consente à se donner à lui. Elle préfère abandonner jusqu’à ce que la perspective de la mort de L’Enfant lui donne la force d’accepter cette nouvelle torture.

Parvenus à l’aube devant L’île, les réfugiés n’ont pas le droit de débarquer et ils voient la misère terrifiante de ses habitants dont quelques uns se regroupent sur la grève pour se délecter de leur malheur. De passage sur le port et pour donner le change à des journalistes étrangers, le gouverneur propose d’adopter L’Enfant. La Mère accepte et oblige celui-ci à descendre mais il revient aussitôt.

Plus tard, dans un champ de tombes au crépuscule, des voix s’échappent d’un tas d’enfants morts. L’Enfant les rejoints, déposé par sa mère qui se fait violence pour ne pas rester avec lui. Le Messie survient enfin, acclamé par les Enfants morts mais il n’a que sa compassion et des valises de montres suisses qu’il enterre sous eux avant de se faire exécuter par Le Commandant. Le désespoir saisit les Enfants morts qui se font rappeler à l’ordre par L’Enfant devenu poussière…