L’histoire est celle du Christ à la résurrection. Celui-ci « oublie » l’orthodoxie et décide de rejouer la partie : avant de grimper à la droite du père, il souffle un peu, puis rempile ; il a donné son corps sur la croix en oubliant de donner une voie à son corps. Il s’est donné, sans apprendre à recevoir. Il revient donc, mais plus pour nous sauver : pour rester, mener sa vie d’homme - toute forme de prosélytisme étant finie pour lui.
L’Homme qui était mort prend la forme d’un solo où la danse, le chant, le verbe sont les objets d’une partition singulière, d’un corps en équilibre instable - mort et relançant sa vie. Tour à tour coq, paysan, jeune paysanne, prêtresse d’Isis, il danse et chante l’évangile humain de sa vie de ressuscité.
Alain Rigout
D’après The Man who died de D.H. Lawrence, par la Compagnie Le Grand Grigou.
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris