Iphicrate et Euphrosine, accompagnés de leurs esclaves respectifs, Arlequin et Cléanthis, ont fait naufrage sur une île où les esclaves ont pris le pouvoir. Si ceux-ci avaient autrefois coutume de tuer leurs maîtres par vengeance, ils se contentent désormais de les rendre meilleurs, de les « guérir », en leur infligeant les humiliations qui sont les leurs au quotidien.
Les esclaves et les maîtres échangent donc costumes et noms le temps de la pièce. Sous le regard de Trivelin, véritable meneur de jeu, nos quatre personnages vont faire l’expérience d’une nouvelle identité.
A côté des grandes pièces qui ont consacré la gloire de Marivaux, ses petites comédies en un acte pourraient paraître plus modestes ; cependant on redécouvre aujourd’hui la modernité de ces comédies philosophiques.
C’est le cas de L’île des esclaves, écrite en 1725, en plein siècle des lumières.
Cette pièce, écrite en 1725, et qui peut être rattachée au genre de l’utopie, telle qu’elle fut mise en place sous sa forme narrative au XVIIème, puis sous sa forme théâtrale dans les premières années du XVIIIème, a recours au vieux « topos » du monde renversé : elle permet donc une réflexion sur la société par le biais d’un monde imaginaire où les rôles sont inversés.
« Elle garde aujourd’hui une incroyable modernité et questionne sur la place de chacun dans notre société. Marivaux ne préconise pas une profonde remise en cause du système, mais son expérimentation est intéressante : et si le système pouvait se rééquilibrer par la bonté des individus ? Il expérimente et c’est cette descente dans les méandres du coeur humain, ce « voyage au monde vrai », qui donne toute sa force à cette pièce.
Marivaux écrivait dans la perspective d’être représenté par les comédiens italiens. Le jeu devait donc contrebalancer la virtuosité verbale, parfois même la contredire. Si à la lecture, l’écriture apparaît comme très fine, très subtile et parfois même psychologique, on peut imaginer que le jeu des italiens était un contrepoids à cette écriture, qu’il amenait de la contradiction aux personnages et donc au texte même. C’est le burlesque d’Arlequin qui permet la parodie, une parodie des maîtres mais aussi une parodie de lui-même.
Dans cette oeuvre où les personnages se travestissent, en jouent sans cesse un autre, c’est le regard qu’ils se portent mutuellement qui les dévoile au spectateur dans leurs contradictions. Pour cela, j’ai souhaité un lieu où les personnages puissent regarder sans être vus, à travers des voiles ; être sur le plateau tout en étant spectateur. Ces voiles permettront ainsi de jouer sur plusieurs espaces scéniques.
Mais je voulais aussi que ce lieu soit magique, brillant, éclatant ; telle une boîte à musique, c’est-à-dire petit, factice et hybride, et que la conscience de l’artifice soit présente. Si les voiles cachent un temps les cases des esclaves et les coulisses, nous avons imaginé en avant scène un sol lumineux, porteur d’étrangeté, de fantaisie et de merveilleux. »
On ne s’ennue Pas une seconde à l’ecoute De ce texte de marivaux qui résonne toujours à notre monde. Les acteurs sont excellents. La mise en scène sobre mais efficace. Allez y vite il ne reste plus que quelques jours
Joli spectacle theâtral dans un lieu magnifique. La distribution est excellente et convient aussi bien aux adultes qu'aux élèves qui étudient Marivaux Bravo à cette jeune équipe
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On ne s’ennue Pas une seconde à l’ecoute De ce texte de marivaux qui résonne toujours à notre monde. Les acteurs sont excellents. La mise en scène sobre mais efficace. Allez y vite il ne reste plus que quelques jours
Joli spectacle theâtral dans un lieu magnifique. La distribution est excellente et convient aussi bien aux adultes qu'aux élèves qui étudient Marivaux Bravo à cette jeune équipe
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