Et là, un oiseau, par terre, sans tête », tout part de là, de ce constat insensé, de ce choc originel. Alors, que faire, quoi dire, quoi penser, quand tout semble se dissoudre autour de soi ? La question s’évanouit dans le néant. Au-delà de l’aberration rien n’est plus visible, car l’Impasse est là, implacable.
Cinq acteurs face au constat de leur échec, de leur incapacité à surmonter leur insignifiance. Entre rire et mélancolie, absurde et prise de conscience, un abîme s’ouvre béant sous leurs pieds. Ainsi la vérité s’exprime de la manière la plus crue et sauvage : le Théâtre n’est pas un lieu béni et sacré, ça n’est pas vrai, c’est au contraire là qu’éclosent avec ardeur le ressentiment, la frustration et le dégoût.
Structurée en séquences, entremêlant scènes écrites, improvisations, vidéos, simulations de répétition ; L’Impasse est un spectacle avorté, piétinant joyeusement tout ce que vous croyez savoir sur le Théâtre, et en particulier votre rôle de spectateur. Car ici, tout demeure en gestation, embryonnaire, confus, chaotique. Mais du chaos tend à renaître cet état perdu dès l’origine : la sérénité de l’abandon.
Par la compagnie Les Doux Barbares.
53, rue des Saules 75018 Paris