L'importance d'être sérieux

du 16 mars au 13 juillet 2013
1h45

L'importance d'être sérieux

Revisitée par la nouvelle traduction fine et rythmée de Jean-Marie Besset cette version de la comédie d'Oscar Wilde devient un hymne à la fougue. Les comédiens sont tous réjouissants et l'on en ressort enthousiasmé. À voir de toute urgence !
  • Le triomphe de la jeunesse contre l'époque victorienne

Deux amis s’inventent un alter ego débauché. Le citadin est en quête d’aventures à la campagne, le campagnard veut jouir librement des occasions de la ville. Deux amies partagent l’obsession d’épouser un jeune homme à la condition qu’il se prénomme Ernest (en anglais Earnest : sérieux, sincère, loyal). La rencontre du quatuor est arbitrée par une femme monstrueuse, la mère d’une des jeunes filles.

Nous retrouvons Jean-Marie Besset, auteur et metteur en scène entre autres de Il faut je ne veux pas, pour une nouvelle version de L’importance d’être Constant, une des plus brillantes comédies du théâtre anglais.

Oscar Wilde écrit cette pièce au moment où sa vie bascule dans la tragédie - il est condamné pour « sodomie et outrage aux moeurs » à deux ans de travaux forcés. Revisitée par Jean-Marie Besset et mise en scène par Gilbert Désveaux, elle devient un hymne à la fougue, au désir et à l’insolence d’une jeunesse capable de subvertir les conventions sociales étouffantes de l’ère victorienne.

Nouvelle traduction de Jean-Marie Besset.

  • La presse en parle

« Une distribution brillante sert le propos, toujours drôle. On savoure le jeu enlevé et précis des interprètes qu'il faut tous louer. Ils ont trouvé exactement le juste ton… » Armelle Héliot, Le Figaro, le 02 avril 2013

« Bien dégagée derrière les oreilles, telle est l'adaptation d'Oscar Wilde réalisée par Jean-Marie Besset, rompu à l'exercice. Les formules et les aphorismes n'en sont que plus percutants, et l'intrigue file en une heure trois quarts sans aucun tunnel, avec une touche de modernité bienvenue dans la langue. » Igor Hansen-Love, L'Express, le 22 avril 2013

« La comédie ludique d'Oscar Wilde - un jeu de masques dans l'Angleterre victorienne - retrouve ses forces avec la belle équipe de Gilbert Désveaux. [...] » Véronique Hotte, La Terrasse

« Grâce à l'excellente adaptation de Jean-Marie Besset [...] au délicieux Claude Aufaure, inénarrable en Lady Bracknell [...] à Arnaud Denis [...]. On ne connaît pas à l'heure actuelle de jeune premier plus parfait. » Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur

« [...] la délicieuse adaptation [...] dans une mise en scène enlevée de Gilbert Désveaux, où les acteurs excellent d'insouciance [...] » Fabienne Pascaud, Télérama

« [...] Oscar Wilde nous surprend, nous enchante. Comme si « L'importance d'être sérieux » (anciennement « constant ») faisait sa véritable entrée au répertoire (français) dans la nouvelle traduction brillante de Jean-Marie Besset. [...] » Philippe Chevilley, Les Échos

« C'est délicieusement irrévérencieux et drôle. La mise en scène de Gilbert Désveaux est impeccable, tout en élégance et en vivacité. La scénographie de Gérard Espinosa, les lumières de Martine André, les superbes costumes d'Alain Blanchot offrent un beau cachet à ce spectacle. La distribution est un sans-faute. » Marie-Céline Nivière, Le Pariscope

  • Note d'intention

En apparence, que voit-on ? Une comédie légère et classique qui met en scène une société puritaine et frivole. Et c'est bien une comédie que souhaite écrire Oscar Wilde... Ce sera sa quatrième et dernière. Son triomphe. Certains auteurs écrivent contre la tradition, pour faire exploser les codes littéraires. Lui, met ses pas dans ceux de ses prédécesseurs : Shakespeare (Comme il vous plaira), Sheridan (L'École de la médisance), Boucicault (Le Bel air de Londres) mais aussi Molière, Hugo, Dumas fils... Il leur emprunte certaines situations (tel ce « happy end » où l'orphelin retrouve ses parents, lesquels consentent enfin au mariage espéré), ou certains personnages.

Cette tradition théâtrale, qu'il connaît et respecte, Wilde la redynamise grâce à son arme comique absolue : l'épigramme (transposition, dans une phrase, du retournement de situation : la chute contredit toujours l'idée de départ). Le langage devient instrument dramatique mais aussi discours critique, il témoigne d'une société engloutie par les guerres et les révolutions du XXème siècle. (...).

Ce théâtre du langage sur le langage (...), recèle une part autobiographique moins explicite que Le Portrait de Dorian Gray, où Wilde déploie sa vision homosexuelle du monde. Dans L'Importance…, l'auteur avance masqué. Et pourtant, Algernon qui enchante la vie par son esprit, c'est Oscar lui même. Deux dandys éclatants qui prônent l'art pour l'art. Cette théorie esthétique, forgée vers 1850 à Oxford par de brillants hellénistes et médiévistes - qui inspireront plus tard Marcel Proust -, fait de l'artiste un prophète et de l'oeuvre une transcendance. Comment échapper à la médiocrité d'une société capitaliste hypocrite, avide et asséchante ? Par la fréquentation des chefs-d'oeuvre.

La France et l'Angleterre connaissent, au tournant du siècle, deux scandales qui touchent à l’affaire d’Etat, en parallèle de deux spectacles évènements. En France, c'est l'Affaire Alfred Dreyfus, qui révèle l'antisémitisme de l'époque, cependant que Rostand lance son insubmersible Cyrano de Bergerac, qui hétérosexualise un homosexuel célèbre. En Angleterre, c'est l'Affaire Wilde, qui révèle une homophobie enragée, et qu’accompagne le succès de The Importance of Being Earnest. Un siècle plus tard, antisémitisme et homophobie n'ont pas disparu, mais Dreyfus et Wilde, ces deux boucs émissaires, ont, par leur sacrifice, changé la perspective. Les pièces d'Edmond Rostand et d'Oscar Wilde, quant à elles, sont devenues deux valeurs absolues du répertoire dramatique mondial. En France, les aventures de Cyrano n'ont guère quitté l'affiche depuis 1897 mais celles d'Ernest ont tardé à franchir la Manche et méritent une nouvelle lecture pour conquérir un nouveau public.

Extraits de la note d’intention de Gilbert Désveaux, metteur en scène.

Sélection d’avis du public

C'etait genial! Par Vladimir-Mihai P. - 20 janvier 2014 à 15h08

Comme a chaque fois, Arnaud Denis etait plus que present au rendez-vous, aussi du point de vue de la mise en scene, qu'au point de vue interpretation. C'etait un plaisir de le revoir, et j'ai hate de le revoir dans le classique "Dom Juan" de Moliere!

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C'etait genial! Par Vladimir-Mihai P. (3 avis) - 20 janvier 2014 à 15h08

Comme a chaque fois, Arnaud Denis etait plus que present au rendez-vous, aussi du point de vue de la mise en scene, qu'au point de vue interpretation. C'etait un plaisir de le revoir, et j'ai hate de le revoir dans le classique "Dom Juan" de Moliere!

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Théâtre Montparnasse

31, rue de la Gaîté 75014 Paris

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Plan d’accès

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Spectacle terminé depuis le samedi 13 juillet 2013

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