L'ours / La demande en mariage

Distribution en alternance.

• L’ours

Tout commence dans le salon de la propriété d’une jeune veuve, Madame Popova. Drapée dans sa douleur, elle n’en finit plus de pleurer la mort de son bien-aimé mari disparu un an plus tôt. Or surgit un dénommé Smirnov, ancien officier d’artillerie, propriétaire foncier lui aussi, qui s‘introduit chez elle malgré son refus de recevoir qui que ce soit.

C’est que l’époux de Madame Popova devait 1200 roubles à Smirnov et que ce dernier en a besoin immédiatement pour payer des intérêts. Entre la veuve éplorée et le très énergique Smirnov c’est l’incompréhension totale jusqu’à ce que la virilité débordante de l’ancien officier réveille chez la veuve des désirs qu’elle croyait enfouis à jamais.

• La demande en mariage

Ivan Vassilievitch est un jeune propriétaire foncier timide à l’extrême, hypocondriaque et surtout célibataire. Armé d’un tournesol et de son habit du dimanche il vient faire sa demande en mariage auprès de sa voisine la volcanique Natalia Stépanovna. Mais leur entrevue dégénère rapidement : des problèmes de clôture et les tailles respectives des mâchoires de leurs chiens sont autant d’obstacles à leur union. Tandis que les évanouissements de l’un succèdent aux colères de l’autre, le chaos s'empare des coeurs amoureux. Mais à la fin triomphe l'amour.

• Note d'intention

Une jeune compagnie [les Grues Maux] - avec pour seuls moyens son énergie et son enthousiasme - m'a offert d'adapter en un unique spectacle L'Ours et La Demande en Mariage d'Anton Tchekhov. Comment résister à l'envie d'aider une jeune troupe d'acteurs à la passion dévorante à créer son premier spectacle professionnel ? Comment résister à l'envie de mettre en scène ces deux irrésistibles chefs-d'oeuvre.

Travailler Tchekhov et ses farces amoureuses c’est éveiller le rire et l’émotion, c’est voyager avec poésie, drôlerie, humanité au coeur de l’âme slave. Tchekhov s’amuse avec génie de nos élans et tourments amoureux. Il peint les maladresses, les malentendus, les souffrances des hommes ; il dissèque, en bon médecin, les désirs, les douleurs, les fragilités et croque, avec humour et générosité, ses personnages ; enfin il fait briller de mille feux la passion folle et dévorante qu’est l’amour. Aussi avons-nous choisi d'axer notre adaptation sur les protagonistes principaux, à savoir les couples d'amoureux. L’humain est au coeur de son théâtre ; il sera tout notre travail, notre recherche, notre effort. Aucune caricature mais la vérité absolue du sentiment. Quiproquos, surprises, délires, seront, avec jubilation, exploités par nous.

Avec maestria, l’auteur entremêle vaudeville et tragédie, cruauté et poésie, rires et larmes. Nous ferons de même. Notre itinéraire sera heureux et amoureux, drôle et émouvant, chantant et dansant, un violoniste tzigane accompagnera ce combat amoureux. Tapis orientaux, quelques accessoires, voici nos décors. Airs populaires, chansons tsiganes, voilà nos musiques.

Avec un esprit de saltimbanques, de la vodka, des cornichons, trois bouts de ficelle et un violon, nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir ces deux farces délirantes. Notre création n’aura pour seule ambition que d’offrir un théâtre authentique, vrai et populaire afin d’émouvoir et d’émerveiller le public.

Benoît Lavigne

• La presse

« Le parti pris de Lavigne, qui a adapté le texte en faisant disparaître quelques seconds rôles, est celui du dépouillement absolu. Pas un décor, sinon quelques cadres vides. Tout repose sur les acteurs en costumes sombres, donnant aux personnages toute leur drôlerie par un jeu nerveux et un rythme qui ne tolère aucun répit. (...) il est d'un rire tout à fait explosif. » G. C., Les Echos, 28 février 2008

« Avec force retournements de situation, duos de choc, personnages de tempérament, ces comédies ont en commun des textes ciselés, amusants, pas toujours facile à jouer. Ici c'est une jeune compagnie pleine d'envergure qui s'est emparée du projet, avec la bonne idée de choisir Benoit Lavigne à la mise en scène. Le résultat est là. Le spectacle a du nerf, du rythme, des trouvailles scéniques, un bon accompagnement musical et des comédiens à la hauteur, qui jouent en alternance. » Lise de Rocquigny, Pariscope, 12 mars 2008

« Rythme, humour, rien ne manque. Le tout accompagné d'un violon tsigane. » Le Parisien

« Dans ces deux pièces en un acte, Tchekhov fait s’empêtrer la passion amoureuse dans la trivialité et le grotesque. Pour le meilleur et pour le rire. » Direct Matin

« Jeu plein d’énergie et tout en nuances des comédiens.(…) Un spectacle enlevé et réjouissant. » Le mois du 18e