Copi raconte des histoires pour survivre sur le sable quand la mer a disparu, quand le pape de l'Argentine vient visiter le président de la Republica et passer une nuit avec lui…
Copi a traversé de l’autre côté sans son cher maître et lui raconte ce que devient Montevideo. Il est en exil avec son chien Lambetta qui ne tardera pas à se faire empailler. Il est seul avec des gens qui meurent, des poulets qui sortent d’une fosse, des cadavres qui se relèvent...
Ce pays se dessine à mesure qu’il se raconte et les gens disparaissent les uns après les autres. Les limites s’effacent.
C’est l’exil de Copi, de sa langue, de son imaginaire.
C’est une quête de mots qui définissent un quartier pour y dormir, mourir ou exister Copi nous embarque dans sa langue en train de s’écrire…
C’est un conte grinçant, une langue exotique qui surgit en français sous la plume de Copi.
Ce conte surréaliste prend les tripes dans une Montévidéo redessinée…et aide à surmonter l’ennui, la solitude, l’exil.
« Raoul Damonte, mon ami Copi, a écrit nombreux textes dont certains à la création desquels j’ai participé en tant que scénographe, lors de ma collaboration avec Alfredo Arias et le groupe TSE. C'est Copi qui m’a dédié ce texte magnifique L’Uruguayen. Moi-même ayant vécu l’exil d’Argentine, ayant travaillé entre Paris et ailleurs, je sens une profonde nécessité à monter ce texte aujourd’hui. Mon envie est de le porter au théâtre parce que c’est ce lieu de passage où l’artiste peut exprimer au mieux son étrangeté, y partager avec la communauté humaine ses différences. Le porter à la scène c’est mettre un texte littéraire debout face au public, c’est porter une langue écrite qui a priori ne s’y prêtait pas. Ayant écouté Claire Ruppli dans La pleurante des rues de Prague de Sylvie Germain, m’est venu à l’idée, vu son physique, sa voix, sa capacité à faire vivre un texte non théâtral, de lui proposer. L’idée de faire porter ce texte par une femme est au coeur de l’écriture de Copi qui sans cesse se transformait.
Le dispositif sera simple, il suffira de trouver dans le texte les moteurs d’espace qui mettent au mieux en scène la comédienne, qui elle-même sera la passeuse de ce texte, à raturer au fur et à mesure qu’il s’écrit…
Il y a la page en train de s’écrire, comme une plage, une carte géographique à chaque fois redessinée dans ce texte, tout comme sur la toile ou sur un plateau de théâtre où le texte se réinvente à chaque fois. Le concret du mot au présent dans l’espace sera celui qui donnera corps à cet Uruguayen dans l’espace du plateau, en direct, comme la performance d’un corps qui cherche à trouver sa place dans une ville et un pays qui lui sont étrangers, un corps qui se débat pour trouver les gestes accordés à la mise en jeu du langage au théâtre. Sans doute un conte burlesque et décalé, avec cette absurdité de se placer devant les autres pour raconter… Jacques Rouveyrollis mon complice de toujours viendra s’accorder à créer les lumières... »
Roberto Platé
« Depuis longtemps, j’ai découvert soit au théâtre chez Claude Régy, chez Alfredo Arias, ou à l’Opéra… qu’en installations au quai de la Gare puis à diverses expositions de peinture sur Paris le travail de Robert Platé. C’est la rencontre avec son univers qui m’a permis de rencontrer ce grand artiste. En effet son regard, son angle de création sont particuliers parce que soit en peinture qu’au théâtre il crée à partir de ce qu’il voit, de ce qu’il y a, il met en abyme le visible.
Un jour , Roberto Platé m’a demandé de lire « L’Uruguayen » de Copi pour savoir ce que j’en pensais, si c’était possible au théâtre, alors que c’est un « récit ». J’ai souhaité qu’il vienne m’écouter dans La pleurante des rues de Prague roman de Sylvie Germain que j’ai créé au théâtre. C’est là qu’il m’a proposé de jouer L’Uruguayen. Même si c’est Copi qui parle, si c’est un homme, cette envie de me faire porter ce texte a été immédiate.
De mon côté, la langue de Copi, avec son humour, désespéré aussi, m’a été offerte ainsi comme un conte, me parlant de l’écriture en train de se faire au présent et de ce pays que je ne connais pas, qui même se dessine comme un pays imaginaire ou imaginé. Ce texte bien sûr m’est apparu évident à porter au théâtre parce que chacun d’entre nous artiste, être humain avant tout, cherchons notre place sur cette terre, et la nécessité d’y vivre : d’ici ou d’ailleurs nous sommes en exil de nous-même, sans cesse en quête de nous donner des raisons de vivre, de s’activer tout comme sur le plateau de théâtre. Cette perspective de jouer ce texte c’est celle de prendre la parole d’un homme et donc de transformer mon identité initiale, c’est une transformation de fond, un exil aussi de moi-même, c’est me travestir en l’homme Copi. Il va falloir comprendre cette langue si particulière, avec son humour décalé, aller à la rencontre tant du corps que de la grammaire de ce texte, me l’approprier, rester sur le fil de l’humour, tenter de s’en approcher au mieux, trouver l’étrangeté de ce théâtre. Et rien de mieux qu’un argentin comme Roberto Platé pour m’insuffler cet humour si particulier ! L’envie également d’entrer dans l’univers scénographique et lumineux du duo Platé- Rouveyrollis m’a poussé à accepter ce beau projet. »
« À découvrir absolument. » Revue Spectacles.com
« Chef d’œuvre jouissif. » Micro Cassandre
« De l’étrange et du transsexuel sans cliché. » Le bruit du Off
« Texte étonnant. Le délire va croissant. » La Provence
« Un conte fantastique et fabuleux. » Magazine Hors les murs
« Très bon ! Actrice et metteur en scène remarquables… » Clarin
« Magistrale interprétation. Claire Ruppli illuminée par le texte de Copi. » La Prensa
« Claire Ruppli, grimée, méconnaissable. Le résultat est saisissant. » La Marseillaise
« Claire Ruppli joue Copi et parvient à lui ressembler. » Libération
78 bis, boulevard des batignolles 75017 Paris