En langue italienne.
Y a-t-il vertu plus admirable que le pardon ? Dans La Clémence de Titus, la pitié comme la passion se soumettent à la loi impérieuse de la beauté. Mozart revient à l’opera seria et signe un testament d’esthète et d’humaniste.
Musique de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Livret de Pietro Metastasio adapté par Caterino Mazzola
Direction musicale : Thomas Netopil
Mise en scène : Willy Decker
Décors et costumes : John Macfarlane
Lumières : Hans Toelstede
Chef de choeur : Alessandro Di Stefano
Avec l'Orchestre et choeur de l'Opéra national de Paris.
Le dernier opéra de Mozart et, avec La Flûte enchantée et le Requiem, son testament. Un testament d’esthète mais aussi d’humain et d’humaniste. Depuis son enfance, Mozart a aimé passionnément et cultivé génialement le genre de l’opera seria, avec des oeuvres comme Lucio Silla ou Idomeneo. Y revenant une nouvelle fois, il nous redit son amour de la forme, de la ligne épurée de la tragédie et de l’art classique de l’expression. Ici, la pitié comme la passion se soumettent à la loi impérieuse de la beauté. Et y a-t-il vertu plus admirable que la clémence ? Cette connaissance et acceptation de la faute de l’autre, et son pardon ? Dans le titre même de l’œuvre, Mozart nous dit au dernier moment son acceptation du destin (il va mourir à 34 ans) et pardonne à tous. Tomas Netopil dirige cet austère et flamboyant chef-d’œuvre dans la mise en scène épurée de Willy Decker.
Commande des Etats de Bohême pour le couronnement, à Prague, de l’empereur Léopold II, La Clémence de Titus a été composé en un temps record d’à peine trois semaines, sur un livret de Métastase (le plus célèbre librettiste du XVIIIe siècle), qui avait déjà servi à de nombreux musiciens (dont Hasse et Jommelli) et que Caterino Mazzolà, le poète de la Cour de Saxe, avait remis au goût du jour. Il appartient au genre seria, c’est-à-dire à un genre qui obligeait à de rigoureuses contraintes formelles (succession d’airs reliés par des récitatifs), auquel Mozart s’était beaucoup plié pendant sa jeunesse, mais qu’il avait lui-même fait éclater, en particulier dans Idomeneo. Pour toutes ces raisons, La Clémence de Titus a été longtemps le moins aimé et le moins joué des opéras de maturité du compositeur. Il est vrai qu’après les audaces des Noces de Figaro et de Don Giovanni, l’œuvre peut paraître conventionnelle et rétrograde. Pourtant, Mozart y a mis une flamme et une humanité qui parviennent à faire revivre un genre éteint et il y a composé quelques-unes de ses plus belles pages, caractéristiques, par la sobriété et la transparence de leur instrumentation, de sa dernière période créatrice. La Clémence de Titus peut également être considéré, sur le plan politique, comme une réflexion sur le Pouvoir, où triomphe un thème cher au cœur du compositeur : celui du pardon. Lors de sa création, l’impératrice Marie-Louise aurait qualifié l’œuvre de « porcheria tedesca ! » (« cochonnerie allemande ! »).
belles voix, mise en scène épurée certes mais trop marmoréen, trop austère. IL y manque une vraie lumière, une incandescence Thierry Quintrie Lamothe
Pour 1 Notes
belles voix, mise en scène épurée certes mais trop marmoréen, trop austère. IL y manque une vraie lumière, une incandescence Thierry Quintrie Lamothe
Place de l'Opéra 75009 Paris
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