Pour Paul Tojvack, le personnage principal, mettre fin à la vie de sa mère est l’unique manière pour lui de donner vie à la sienne.
Après avoir tourné en rond (« Il y a toujours un mur qu'on ne parvient pas à sauter »), lancé en vrac ses obsessions (« Et des obstacles comme dans les concours de chevaux »), Paul convoque alors (« Crier crier pour transpercer le mur du son ») tous ceux qui font de lui ce qu’il est afin de faire place nette à tout lien. Et c’est en tuant sa mère (« Eurgh eurgh raa rrraah soupir (le sien) »), qu’il revit (« Hou hou houhou ouaa-aa-ouaaa-aa-ouaaa-iii »). Mais pour combien de temps ?
« Lors de ces 3 présentations nous souhaitons montrer et faire entendre une démarche et non pas imaginer une étape en vue d’une future réalisation. Dans ce fragile travail, presque de l’ordre de la performance, nous avons cherché la théâtralité et les codes en adéquation avec l’écriture. Les trois parties étant très différentes dans la forme, nous avons expérimenté trois mises en jeu différentes, trois systèmes à dire, et ce pour faire entendre la structure et les différents niveaux de lecture du texte. Chantier en mouvement, un travail dans l’adresse qui s’invente encore grâce aux spectateurs. De même que la forme prend le pas sur l’histoire, le matricide n’est pour le personnage qu’un prétexte pour faire entendre son individualité. »
Marie Henry et Anne Thuot
Un texte caustique, saccadé et nerveux joué avec beaucoup de cynisme, d’humour et d’émotion. Le tout bien décalé.
Par le Groupe Toc.
46, rue Quincampoix 75004 Paris