La Grande Messe en Ut Mineur

Pour Mozart, la musique sacrée est un théâtre. Le plus grand et stimulant qui soit. Tout au long de sa vie, il composera des Messes, de ses jeunes années salzbourgeoises à l’ultime Requiem qui accompagne sa mort en 1791…

L’autre sommet absolu de cette part fascinante et secrète de son œuvre est atteint en 1782-1783 avec la Grande Messe en Ut Mineur. Par un étrange hasard, elle restera, elle aussi, inachevée. À chaque mesure, le génie est là, délivrant une musique surnaturelle, profondément habitée par la foi et l’amour, ou peut-être plus encore par la foi en l’amour… L’amour de la musique de Bach dans laquelle il plonge avec fascination à cette époque, et celui de sa femme Constance qu’il vient d’épouser, qu’il aime follement et à laquelle il offre la partie de première soprano. Car c’est d’abord en nous parlant d’amour que Mozart nous parle de Dieu...

La Grande Messe en Ut Mineur de Mozart, KV 427.
Avec l’Ensemble Instrumental des Hauts-de-Seine (Premier violon Marc Vieillefon), le Chœur de la Maîtrise des Hauts-de-Seine et le Chœur d’Enfants de l’Opéra national de Paris (solistes soprano Marie Devellereau et Marie-Noëlle Cros, soliste ténor Patrick Garayt et soliste basse Jean-Louis Serre). Direction musicale Gaël Darchen.