En roumain surtitré.
Envoûtante mise en scène
Radu Afrim est sans conteste l'un des metteurs en scène les plus doués et les plus en vue, mais aussi les plus controversés de la nouvelle génération roumaine. Après un diplôme de Lettres (1995) puis de Théâtre (2000) à l'Université Babes-Bolyai de Cluj, il se lance dans la mise en scène et voit aussitôt son travail récompensé, deux ans de suite, par le Grand Prix du festival Grange de Dorigny (Lausanne, Suisse) ; plus récemment, il a obtenu coup sur coup, en 2006 et 2007, le prix Uniter (équivalent roumain des Molières) décerné à la meilleure mise en scène. Radu Afrim a remporté en 2008 le prix « Coup de cœur de la presse » au Festival « Avignon Off », pour son spectacle Mansarde à Paris. Les détours de Cioran, d'après Matei Visniec. Grand défenseur des écritures d'aujourd'hui, Afrim a récemment monté des oeuvres d'auteurs aussi divers que Dea Loher, Vassili Sigarev, Hanoch Levin, Jon Fosse ou Jean-Luc Lagarce. À cette liste déjà longue, il convient donc d'ajouter depuis sa création de La Maladie de la famille M. au Théâtre National de Timisoara en mai 2008, le nom de Fausto Paravidino.
Né en 1976 à Gênes, où il suit les cours d'art dramatique du Teatro Stabile, Paravidino est comédien, metteur en scène, traducteur de l'anglais (Shakespeare, Pinter), scénariste et auteur d'une étonnante précocité (écrivant sa première pièce, Trinciapolio, à l'âge de 20 ans avant d'en diriger lui-même la création trois ans plus tard).
Située dans "un temps à cheval entre l'automne et l'hiver" et dans une agglomération qui s'est développée, "comme dans le Far West [...], en bordure des routes nationales" - un de ces bourgs où le fracas du transit automobile assiège en permanence la vie intime de chacun -, La Maladie de la famille M. dresse le portrait collectif et tragique d'une famille ordinaire, telle qu'elle est vue à travers les yeux de son médecin. Ce spectacle a déjà été nominé au Kultur Preis Europa 2009, prix accordé par l'Association allemande KulturForum Europa.
« Un beau texte dérangeant servi par la mise en scène flamboyante de la nouvelle star roumaine. » Philippe Chevilley, Les Échos, 15 juin 2009
8, boulevard Berthier 75017 Paris
Entrée du public : angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier.