La Walkyrie

Paris 12e
du 17 février au 10 mars 2013
5 heures avec deux entractes

La Walkyrie

OEuvre flamboyante et passionnée. Il n’y a peut-être pas de plus beau et plus poignant livre d’images dans l’histoire de l’opéra que les trois actes de La Walkyrie, première journée du « festival scénique » L’Anneau du Nibelung. Philippe Jordan dirige les plus grands chanteurs wagnériens d’aujourd’hui. En langue allemande.

En langue allemande.

  • Première journée en trois actes du festival scénique l'Anneau du Nibelung (1870)

Rien, dans le prélude cinglant et cruel qu’est L’Or du Rhin, ne pouvait annoncer le miracle de La Walkyrie, son grand flamboiement. Dans l’ensemble du Ring, sa place est claire : elle nous montre la splendeur des dieux menacée et prépare la venue de l’homme libre et neuf, Siegfried. Mais Wagner s’immergea avec passion dans l’histoire des jumeaux maudits et sublimes, Sieglinde et Siegmund, et dans celle de Wotan et sa fille chérie, Brünnhilde. La passion règne sans partage sur La Walkyrie. Et sa puissance est tellement supérieure qu’elle ignore la différence entre les mortels et les immortels, et les soumet tous. Les forces opposées – Fricka et Hunding – ne font qu’exalter les sentiments et en faire des questions de vie ou de mort. Wagner n’a pas eu besoin de mythologie pour créer ces inoubliables personnages, qui ne sont qu’humains et emportés par la force tragique de l’existence. Le premier acte avec son héros blessé, la coupe partagée et l’amour illuminant soudain la nuit, l’intrusion brutale du printemps dans le lugubre logis, les envoûtants monologues du deuxième, les soudaines démences de Sieglinde et la mort de Siegmund, le rocher des Walkyries et les adieux de Wotan à Brünnhilde, le feu envahissant le monde et la musique : il n’y a peut-être pas de plus beau et plus poignant livre d’images dans l’histoire de l’opéra que les trois actes de La Walkyrie.

Musique de Richard Wagner (1813-1883)
Livret du compositeur
Direction musicale : Philippe Jordan
Mise en scène : Günter Krämer
Décors : Jürgen Bäckmann
Costumes : Falk Bauer
Lumières : Diego Leetz
Chorégraphie : Otto Pichler

Avec en alternance dans le rôle de Wotan : Egils Silins (17, 20, 28 février, 6 mars) / Thomas Johannes Mayer (24 février, 3, 10 mars). Et dans le rôle de Brünnhilde : Janice Baird (17, 20, 28 février, 6 mars) / Alwyn Mellor (24 février, 3, 10 mars).

Avec l'Orchestre de l'Opéra national de Paris.

  • L'oeuvre

Première journée de L’Anneau du Nibelung, La Walkyrie suit le prologue de L’Or du Rhin mais ne lui ressemble guère. Le livret est écrit en 1851-1852 et la musique entre 1854 et 1856. L’œuvre se présente en trois actes, tous trois également dans des atmosphères très contrastées. Et si L’Or du Rhin privilégiait les ensembles et les communautés, La Walkyrie confronte des individualités. Le premier acte rassemble trois personnages  : Hunding, Sieglinde, qui lui a été mariée de force, et celui qu’elle va elle-même baptiser Siegmund, son frère disparu et retrouvé, son amant et le père de Siegfried, conçu – comme l’indique la musique – à la fin de ce premier acte. Celui-ci, qui s’ouvre par un orage impressionnant, se passe dans de lourdes ténèbres et dans une atmosphère menaçante, jusqu’à ce que le frère et la sœur se retrouvent. C’est alors que surgit un printemps enivrant, musique d’un rare érotisme. Le deuxième acte, où l’on retrouve Wotan et Fricka, introduit le personnage de Brünnhilde, la walkyrie, fille de Wotan et Erda. Ce deuxième acte, fascinant, se déploie dans les brumes du Walhalla ainsi que sur la surface désolée de la terre. Il s’ouvre par deux grands monologues de Fricka et Wotan, expression de leur solitude, et se poursuit avec deux duos eux-mêmes très contrastés  : celui, cauchemardesque, de Siegmund et Sieglinde, et celui, d’un ton solennel et héroïque, de Siegmund et Brünnhilde. Le troisième acte s’ouvre sur la célèbre Chevauchée des walkyries, les huit sœurs de Brünnhilde, favorite de son père. Cet acte est dominé par un duo grandiose, celui du père face à la fille qui l’a trahi. Il s’achève par des adieux bouleversants, une des scènes les plus purement lyriques de l’œuvre de Wagner.

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Spectacle terminé depuis le dimanche 10 mars 2013

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