Dans une atmosphère Fellinienne, le clown blanc et l’auguste se regardent, se perdent, s’affrontent et racontent. Qui aura donc le dernier mot ?
Suite au grand succès rencontré la saison précédente, le musicien et le chanteur reviennent enchanter le Théâtre de la Girandole de leur univers et de leur poésie. Leurs disputes, leur complicité et leur humour s’entremêlent autour de chansons autant entrainantes qu’émouvantes. Ils sont prêts, le spectacle peut commencer !
« Incroyable Dario Fo : pas une de ses piques, pas une de ses railleries lancées voilà bien des années dans des histoires d’une drôlerie incommensurable n’a pris une ride. C’est que le monde aussi n’a guère changé dans ses travers. Luciano Travaglino le sait mieux que quiconque, lui qui a présenté avec la verve qu’on lui connaît des histoires et chansons du maître italien sous le titre de La Lune et l’ampoule. L’envie d’y revenir le taraudait ; il y revient donc, plus de vingt années plus tard, en ajoutant une deuxième partie tout aussi décapante, et par pur plaisir, on s’en doute. Un plaisir qu’il a la générosité et l’art de nous faire partager. Voici donc La Lune et l’ampoule… suite qu’il ne faut en aucun cas rater si l’on veut s’offrir une bouffée d’air salutaire dans ce monde étouffant et d’une tristesse infinie. Une bouffée d’air aussi au milieu des pensums de la programmation théâtrale du moment qui ne trouve son pendant que dans la gaudriole la plus abêtissante possible. Luciano Travaglino ressuscite, avec ses complices Patrick Dray au piano et sur scène et Cathie Biasin à la mise en scène, en version originale et traduction s’il vous plaît, les heures de gloire du cabaret italien avec ses sketches, ses chansons tout cela dans une joyeuse ambiance d’improvisation. Or à y regarder d’un peu plus près on se rendra compte qu’il y a là, au contraire, un art de l’acteur consommé, étudié au millimètre près. Du grand art donc qui a la pudeur de ne pas dire son nom, exercé avec maestria par Luciano Travaglino alors que Patrick Dray son partenaire se révèle, d’un geste ou d’un regard ironique et appuyé, également un clown de toute première grandeur. »
Friction du 11 mars 2014 – Jean Pierre Han.
4, rue Edouard Vaillant 93100 Montreuil