La Voix humaine, tragédie lyrique en un acte, sera précédée de La Dame de Monte-Carlo, monologue lyrique de Francis Poulenc, et du monologue Lis ton journal de Jean Cocteau.
« Dans le temps, on se voyait, on pouvait perdre la tête, oublier ses promesses, risquer l’impossible, convaincre ceux qu’on adorait en embrassant, en s’accrochant à eux. Un regard pouvait changer tout. Mais avec cet appareil, ce qui est fini est fini… » Cocteau l’aura compris bien avant les autres : depuis l’invention du téléphone, l’amour ne tient plus qu’à un fil.
Seule dans une chambre close, une femme tente de retenir l’amant qui la quitte. Un dialogue/monologue, où, de souvenirs en aveux, de mots simples en révélations, se dévoilent toutes les nuances de la douleur amoureuse, de la tendresse à la rage, des tourments de l’angoisse aux tortures de l’espoir.
Écrite d’abord pour le théâtre, en 1930, La Voix humaine, scandale de banalité, avait pour ambition d’émouvoir seulement ceux qui n’attendent rien et ne préjugent pas. Près de trente ans plus tard, Francis Poulenc, complice de Cocteau depuis les aventures du Groupe des Six, en compose la version lyrique.
À la voix de la femme quittée, il fait répondre celle de l’orchestre, tour à tour écho et partenaire, créant un climat effrayant et ultra sensible. Un moment d’engagement extrême pour toute chanteuse, auquel Stéphanie d’Oustrac offre sa vitalité et sa présence solaire, au coeur d’un espace que le metteur en scène Vincent Vittoz a conçu comme « une toile abstraite jetée sur le plateau, sans aucune autre possibilité que de laisser éclore cette malheureuse histoire et de laisser en pleine lumière cet être déstructuré au-delà de la raison mais éminemment vivant, immense et tragique bien malgré elle ».
Un fragment de discours amoureux, brillant, aigu, coupant comme un éclat de miroir où chaque spectateur, pour peu qu’il ait un jour aimé et souffert, retrouvera le plus intime du sentiment.
« D'une sincérité absolue, la jeune mezzo laisse parler l'émotion du rôle. » Figaroscope, Thierry Hilleriteau (coup de coeur Figaroscope)
« Stéphanie d'Oustrac, léonine et flamboyante [...] On est en présence d'une vraie proposition théâtrale, idéalement portée par le fait que l'oeuvre est présentée dans sa version (rare) pour piano. » Le Monde, Marie-Aude Roux
« Stéphanie d'Oustrac triomphe dans ce monologue téléphonique que Poulenc a voulu tout ensemble " équilibré " et " monstrueux " . » Télé Ciné Obs, Ivan A. Alexandre
« Les mélomanes seront heureux de découvrir la mezzo-soprano Stéphanie d'Oustrac, accompagnée par Pascal Jourdan au piano, dans cette pièce poignante, monologue d'une femme déchirée. » La Croix
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