Percussions et guitares aux accents parfois brésiliens, légereté et profondeur de « textes- poésies » subtilement ciselés, tel est l’univers proposé. Le mariage de la tendresse, de l’élégance et de la colère… Un voyage heureux et ému au centre de l’humain qui interpelle autant qu’il séduit.
Laetitia Godès avait des textes et des mélodies… Jacky Arconte a accepté de les arranger… L’album Prière Profane est né. Il est donc tout d’abord la rencontre entre l’urgente nécessité que porte un premier projet et l’expérience d’un grand guitariste, « vieux routier » de la musique. Une alchimie qui s’est avérée idéalement concluante. Le disque est une réussite, par son aboutissement artistique, mais aussi par la nouveauté de cette grâce que Laetitia Godès vient proposer au monde. Il plaît vraiment et profondément à tous ceux qui l’écoutent…
Rappelons que Jacky Arconte a accompagné, entre autres, Michel Polnareff, William Sheller ou Renaud et qu’il fut aussi guitariste dans Touré Kunda, comme dans Kaoma. Notons aussi que vous connaissez peut-être déjà Laetitia ou qu’en tout cas, sa voix ne vous est pas étrangère… Laetitia est en effet originellement comédienne : elle a jusqu’ici vécu de théâtre et de synchronisation (doublage) et est, entre autres, la voix française de Lucy Liu (Ally Mc Beal, Charlie’s Angels, Cypher, Slevin, Kill Bill…)
Mais retournons à notre histoire : Jacky accepte de faire les arrangements, convoque trois de ses amis musiciens qui, eux non plus, n’ont pas à rougir de leur curriculum vitæ (Alain Douïeb aux percussions, Ronny Gold aux claviers, Hervé Meschinet de Richemond à la flûte traversière), et enregistre et réalise l’album.
Puis, toujours convaincu par la force artistique et la beauté du travail de Laetitia, il décide, avec Alain Douïeb et Ronny Gold (eux aussi convaincus), d’accompagner celle-ci aussi sur scène… Un honneur et un compliment implicite que Laetitia mesure à sa juste valeur, qui ne cesse de l’émouvoir et que, nous en sommes sûrs, vous saurez apprécier lors de votre venue.
Le disque sera en vente à la fin du concert.
Elle s’appelle Laetitia Godès. Elle débute dans la chanson et son premier album, Prière Profane, contient pas moins de treize titres. A déguster sans modération.
Une voix pure, cristalline, une voix d’enfant à fleur de peau, à fleur de l’âme, qui tranche avec les morceaux d’une vie de femme qu’elle distille comme autant de poèmes. Magnifiques poèmes.
Laetitia Godès se livre avec ses propres textes. Elle « ose son histoire » comme elle dit, une histoire faite de blessures, de peurs, de regrets, mais aussi d’attentes et de désirs… Des chansons où elle décrit l’amour aussi avec des mots superbes.
Sur fond de percussions, d’une guitare et d’une flûte qui se marient parfaitement, sur les arrangements soignés du guitariste Jacky Arconte, Prière Profane – c’est le titre d’un morceau – constitue un événement dans un monde où la « chansonnette » se prend trop souvent pour de la chanson…
Et de cette chanson-là on en redemande. Retenez bien ce nom : Laetitia Godès.
Pierre Gilles (Radio Neptune) – Janvier 2008
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris