Avec son audace loufoque et son incroyable sens du grotesque, le grec Euripides Laskaridis s’intéresse à notre part obscure. Il pointe et ridiculise les pulsions de mort, les forces destructrices qui minent notre présent. Et nous éclaire sur ces innombrables carnassiers qui, de nos jours, font profession de vertu.
Dans le cadre du festival Transforme - Paris
Un loup-garou. Créature hybride, terrifiante, sortie de nos cauchemars d’enfance, ou de quelque vieux film d’horreur. Sauf que celui-là est un loup-garou de bonne volonté. Il voudrait bien être présentable, fréquentable, honorable. Il lutte contre son animalité, se surveille. Il consulte. Se contrôle. S’apaise un peu. Mais il a beau faire l’ange, la bête n’est pas loin. Le prédateur resurgit. Nature idyllique, petits oiseaux, jeune vierge : tout est bon à croquer, à mettre en pièces. Bon pour la griffe, bon pour la dent. Avec son audace loufoque et son incroyable sens du grotesque, le grec Euripides Laskaridis s’intéresse à notre part obscure. Il pointe et ridiculise les pulsions de mort, les forces destructrices qui minent notre présent. Et nous éclaire sur ces innombrables carnassiers qui, de nos jours, font profession de vertu.
Formé à Athènes puis à New York, le performeur, chorégraphe et metteur en scène grec Euripides Laskaridis est considéré comme l’un des maîtres du théâtre dansé de l’absurde. Ses créations, réjouissantes d’audace et d’inventivité, explorent les thèmes du ridicule et du transformisme avec l’ambition d’aboutir à des « spectacles qui parlent à tous, et où chaque seconde apporte de la joie ».
17, boulevard Jourdan 75014 Paris