« Aux plus grands maîtres de l’art, il appartient de tirer les éléments de leurs oeuvres de l’esprit même des nations, de les assembler, de les fondre, et de les imposer au reste du monde. Dans le petit nombre de ceux-ci, Boieldieu est presque en droit de revendiquer le premier rang parmi les compositeurs qui vivent actuellement en France. Ce qui le place au dessus de tous ses émules, c’est sa mélodie coulante et bien menée, le plan des morceaux séparés et le plan général, l’instrumentation excellente et soignée, toutes les qualités qui désignent un maître et donnent droit de vie éternelle et classicité à son oeuvre dans le royaume de l’art. »
Carl Maria von Weber
Le sujet est tiré d’un conte arabe. Zétulbé, fille de la veuve Lemaïde, confie à sa servante Késie son amour pour un homme qui l’a protégée d’un groupe de brigands, alors qu’elle se promenait seule dans la nuit. Késie danse et chante en songeant à l’amour que Zétulbé éprouve.
Déguisé en homme du peuple, Isauun (le calife), qui ne veut être aimé que pour lui-même, pénètre dans l’humble demeure. Méfiante, Késie va chercher Lemaïde. Isauun, sans découvrir son identité, fait comprendre à Lemaïde son désir d’épouser sa fille. Lemaïde le prend pour un fou. Zétulbé, troublée, croit reconnaître son amoureux mais Lemaïde ne veut rien entendre. Les serviteurs d’Isauun entrent alors dans l’appartement où ils déposent une profusion de trésors et de victuailles.
Soudain Késie fait irruption : toute la ville est à la recherche du chef des brigands qui s’est emparé des trésors du Calife. Ne sont-ce pas les coffres déposés dans cette maison ? Les policiers entrent en force à la recherche de la précieuse cassette du Calife. Isauun reste impassible mais, sur le point d’être arrêté, il se découvre à l’assemblée qui se prosterne à ses pieds. Le Calife de Bagdad offre son coeur et sa main à Zétulbé qui accepte avec joie au milieu de l’allégresse générale.
Benoît Duteurtre
Créé au Théâtre Favart le 16 septembre 1800.
1ère partie : ouverture de Ma Tante Aurore, concerto pour harpe et orchestre
2e partie : Le Calife de Bagdad, opéra-comique en un acte
Musique : François-Adrien Boieldieu
Direction musicale : Jean-Luc Tingaud
Livret : Claude Godard d’Aucourt de Saint-Just
Harpe : Isabelle Perrin
Orchestre OstinatO
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu