Il s’agit de la première adaptation au théâtre du célèbre roman de Gaston Leroux Le Fantôme de l’Opéra.
Très vite, le cinéma s’était emparé de cette histoire. Outre le film muet de Rupert Julian en 1925 avec le grandiose Lon Chaney, on compte six versions, toutes très intéressantes, et particulièrement celles de Terence Fischer, de Brian De Palma, de Dario Argento.
En 1980, à L’Opéra de Paris, Roland Petit crée un ballet sur une musique de Marcel Landowski. Il incarne le Fantôme. Enfin, Andrew Lloyd Webber compose une comédie musicale magic, memorable and so spectacular qui fera le tour du monde.
Au fond, jusqu’à aujourd’hui, le théâtre ne s’est pas intéressé à cette histoire. Et cependant quel sujet fantastique pour la scène, car si on emprunte à l’opéra ses grands thèmes et ses mythes (la passion, l’obsession, l’amour éternel, le génie, la folie), si on ajoute les ornements baroques du roman gothique, on obtient bien Le Fantôme de l’Opéra.
Ce roman clôture pour moi le mouvement romantique. Nous ne sommes pas loin de Hugo qui aimait « montrer l’âme d’un homme que Dieu a fait différent ». Le héros de Gaston Leroux est le frère de Quasimodo et de L’Homme qui rit, le petit cousin de Cyrano de Bergerac.
Henri Lazarini
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