Le Golem

Saint-Denis (93)
du 22 mars au 9 avril 2006

Le Golem

Une proposition théâtrale du roman de Gustav Meyrink, à travers le regard marionnettiste de la compagnie Pseudonymo. Puisant dans le foisonnement littéraire du Golem, la compagnie a élagué, recentré, densifié le texte pour se poser en créateurs inspirés et indépendants et donner naissance à une représentation d’à peine une heure. Le spectacle élabore d’intelligents parallèles entre le monde des marionnettes et les illusions auxquelles est soumise la condition humaine. Une découverte époustouflante.

Un Golem en images
Golem et marionnette
Extrait
La Compagnie Pseudonymo
La presse

  • Un Golem en images

Le Golem est cette créature d'argile rouge conçue par l'art magique du rabbin Maharal dans le dessein de protéger le ghetto juif de Prague. C'est une très ancienne légende qui prend corps au Moyen-Âge. Nous sommes en 1915, et Gustav Meyrink (1868-1932), un des maîtres du fantastique européen s'en inspire et compose son livre Le Golem. Il situe son action au XVIIIème siècle. C'est un chef d'œuvre de la littérature yiddish.

Tantôt présence fantomatique, tantôt sosie du héros amnésique Athanasius Pernath, le Golem matérialise à la fois l'âme collective du ghetto et la conscience de l'homme en quête de son identité originelle. La mise en scène, en suscitant la rencontre de l'acteur et de la marionnette, du monde concret et du monde virtuel, dessine les figures singulières de cet univers fantastique.

" D’où sommes-nous ? Je ne sais pas du tout, nulle part, partout, dans l’air, dans le feu, partout (…). Nos corps, où ? Nos corps, de l’air ! Le mouvement ? Si lent ! quelle lenteur, les souvenirs, vagues ! Et puis ? Et puis ? Tout sombre, tout vit, tout bouge, tout revient, rien n’est passé… "

Alberto Giacometti, Écrits, Éditions Hermann.

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  • Golem et marionnette

Le thème du Golem est en lien étroit avec la marionnette et offre au marionnettiste une énigme de choix sur la question de la vie donnée à la matière inanimée. Et, au-delà, à ce que l’on s’accorde à définir comme vivant. Le personnage principal, Athanasius Pernath, s’identifie au cours de son rêve au Golem et voit son corps et sa conscience devenir des objets qu’il ne maîtrise pas.

Le personnage de Pernath est interprété par un acteur, les personnages du ghetto sont interprétés par des acteurs masqués et marionnettisés. Le corps de l’acteur, confronté à ces corps marionnettisés, conduit à un rapport de jeu qui brise les frontières entre le vivant et l’inanimé et rend possible la rencontre avec le Golem. Le Golem apparaît dans le spectacle sous divers aspects. Il est ombre, reflet, marionnette et sa présence se décline comme autant de doubles du personnage de Pernath. La mise en scène explore cette relation trouble du rêve et de la réalité qui met en jeu la rencontre de l’Homme et de son double.

David Girondin Moab, Muriel Trembleau

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  • Extrait

« Évidemment, je ne sais pas exactement sur quoi repose toute cette histoire de Golem mais je vous jure que pas une fois je n'ai manipulé une marionnette sans y penser. Il y a quelque chose dans ce quartier de la ville qui ne meurt pas, qui hante les lieux et garde son existence indépendante.

On raconte qu’il y a longtemps, un rabbi aurait créé le Golem à partir d’une masse d’argile et de mystérieuses formules empruntées à la Kabbale. Un parchemin magique placé chaque jour derrière les dents de la créature l’animait d’une vie à demi-consciente consacrée toute entière aux tâches domestiques. Mais un soir, le rabbi oublia d'ôter le parchemin et le Golem, pris d'une folie meurtrière, se mit à courir les ruelles en massacrant tout sur son chemin. Lorsque le rabbi se jeta sur lui et détruisit le parchemin…la créature tomba sans vie.

Depuis, le même événement se répète tous les trente-trois ans. Chaque fois, un homme totalement inconnu, imberbe, avec des yeux obliques, erre dans les ruelles du ghetto d’un pas égal, puis disparaît. »

Extrait du spectacle Le Golem, Compagnie Pseudonymo

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  • La Compagnie Pseudonymo

Pseudonymo est fondée en 2000 par David Girondin Moab et Paulo Duarte, diplômés de l’École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières. La volonté de la compagnie est d’engager chacun de ses spectacles dans un acte artistique qui soit au service d’une œuvre littéraire, picturale ou de toute autre expression de l’imaginaire.

Cette volonté a pour perspective de faire découvrir l’étendue des mondes que la marionnette peut habiter et sa capacité à jouer avec le vivant. Sous de multiples aspects, ombre-effigie-mannequin-objet, la marionnette suscite des rencontres inattendues avec le corps de l’acteur.

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  • La presse

" Les lecteurs du Golem, le célèbre, le mythique roman de Gustav Meyrink, publié en 1915, seront peut-être déçus par le spectacle du metteur en scène David Girondin Moab. Il est vrai que l'on a ici quelque peu délaissé le récit, ses péripéties fantastiques et policières. Même s'il subsiste des éléments du texte, dans une adaptation «resserrée» signée Pascal Adam, la priorité est l'image, choix que certains trouveront contestable, surtout s'agissant de l'ésotérisme et de la mystique juive.
Cela étant dit, cette représentation qui est avant tout une expérience théâtrale, une sorte d'exercice de style - parfois de haut vol - reste fidèle à l'essentiel : l'atmosphère mystérieuse, souvent angoissante de cette parabole située dans le ghetto de Prague. Dans un clair-obscur et une chorégraphie très soigneusement travaillés, la compagnie rémoise Pseudonymo donne à voir des images souvent saisissantes autour de l'histoire, ici seulement effleurée, de cette créature d'argile créée par l'art magique d'un rabbin. On y retrouve les thèmes de l'oeuvre : la quête d'identité, la mémoire, les limites - si délicates - des frontières parfois indéfinissables entre la réalité et le rêve, la conscience, la volonté et le destin. De manière plutôt virtuose, le metteur en scène joue avec les masques, les marionnettes, les métamorphoses, les sons (très étudiés également du murmure à l'effroi). Un moment d'une belle intensité «Unheimlich», cette «inquiétante étrangeté», un terme et un concept chers à Freud, qui est ici assez bien illustrée. " H. S. H., Le Figaro, 20 juillet 2005

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Sélection d’avis du public

RE: Le Golem Le 11 mai 2006 à 23h07

Ce soir à la Comédie de Reims, la magie était au rendez-vous ! Le souffle coupé j'ai assisté aux errances de Pernath... j'ai souffert avec lui... j'ai ressenti toutes les angoisses de cet homme... fou peut-être... ou pas... je me suis laissée emporter par l'un des plus fascinants spectacles qu'il m'ait été donné de voir.... je ne suis pas prête d'oublier ce Golem.

Le Golem Le 20 avril 2006 à 12h37

j'ai beaucoup appréciée ce spectacle dans lequel la mise en scène est trés impressionnante. livre qui vole, pierres qui se mettent à bouger et disparaissent, personnages fécondés par nos rêves ou nos cauchemards, la magie règne sur le plateau... malgré l'épure du texte, l'univers de Gustave Meyrink est là, dans toute sa richesse. à voir!

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RE: Le Golem Le 11 mai 2006 à 23h07

Ce soir à la Comédie de Reims, la magie était au rendez-vous ! Le souffle coupé j'ai assisté aux errances de Pernath... j'ai souffert avec lui... j'ai ressenti toutes les angoisses de cet homme... fou peut-être... ou pas... je me suis laissée emporter par l'un des plus fascinants spectacles qu'il m'ait été donné de voir.... je ne suis pas prête d'oublier ce Golem.

Le Golem Le 20 avril 2006 à 12h37

j'ai beaucoup appréciée ce spectacle dans lequel la mise en scène est trés impressionnante. livre qui vole, pierres qui se mettent à bouger et disparaissent, personnages fécondés par nos rêves ou nos cauchemards, la magie règne sur le plateau... malgré l'épure du texte, l'univers de Gustave Meyrink est là, dans toute sa richesse. à voir!

Informations pratiques

TGP - CDN de Saint-Denis

59, boulevard Jules Guesde 93207 Saint-Denis

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Librairie/boutique Restaurant Seine-Saint-Denis Vestiaire
  • Métro : Basilique de Saint-Denis à 666 m
  • RER : Saint-Denis à 534 m
  • Tram : Théâtre Gérard Philipe à 89 m, Saint-Denis - Gare à 387 m, Marché de Saint-Denis à 395 m
  • Bus : Église - Théâtre Gérard Philipe à 265 m, Marché de Saint-Denis à 361 m
  • Transilien : Saint-Denis à 534 m
  • Voiture : Depuis Paris : Porte de la Chapelle - Autoroute A1 - sortie n°2 Saint-Denis centre (Stade de France), suivre « Saint-Denis centre ». Contourner la Porte de Paris en prenant la file de gauche. Continuer tout droit puis suivre le fléchage « Théâtre Gérard Philipe » (emprunter le bd Marcel Sembat puis le bd Jules Guesde).

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Plan d’accès

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59, boulevard Jules Guesde 93207 Saint-Denis
Spectacle terminé depuis le dimanche 9 avril 2006

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