À partir de 8 ans.
Après Le manuscrit des chiens III : Quelle misère ! et Le manuscrit des chiens I : Quelle galère !, le metteur en scène Christophe Laluque conclut avec le deuxième volet du Manuscrit des chiens son travail de transposition du texte minimaliste de Jon Fosse. Qu'est-ce qui distingue Olav, ce héros solitaire aux airs de vieux garçon, des chiens dont nous pouvions suivre les aventures précédemment ?
Avec Olav, nous explorons un nouvel épisode de la vie, la découverte de l'amour. Cette dernière exige qu'Olav confronte son ignorance du monde aux manigances de ceux qui parlent haut et fort. Et c'est justement en restant fidèle à ce qu'il est, à sa réserve, à sa timidité, que l'amour va le surprendre.
Dans ce nouvel épisode, qui fait écho aux deux autres volets de la trilogie de Jon Fosse, mais qui peut s'apprécier comme une fable autonome, on retrouve l'esthétique épurée des deux premiers spectacles. L'acteur tend à s'effacer derrière le texte, essentiellement narratif, qui traque, en marge des dialogues classiques, comme un concentré d' « être ». Le metteur en scène a délaissé la vidéo, et les émotions sont délivrées sans artifice. Le travail sur le son et les lumières mue le plateau en réceptacle affranchi de tout réalisme. Il sert essentiellement l'intensité du drame qui se joue. Les éléments matériels de la scénographie à l'instar des acteurs eux-mêmes deviennent comme une matière ductile que seule informe la musique de ce qui est dit ou simplement suggéré.
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