Ah, rien n'est comparable à mon amour extrême. »
Le Misanthrope, comédie en cinq actes, est créée pour la première fois sur la scène du Palais Royal à Paris, en 1666. Alceste prétend vivre sa vie en toute liberté ; il hait tous les hommes et s’oppose à son ami Philinte, « le raisonneur, le sage, le philosophe », qui abhorre tout extrême. Alceste condamne la société des hommes dans laquelle il vit et s’affronte à tous les protagonistes de la pièce : Oronte, un rival, auteur d’un sonnet qu’il juge « bon à mettre au cabinet », puis les marquis, figures emblématiques de la superficialité et de la médisance, et qui viennent parader et courtiser à son domicile une jeune veuve, Célimène, dont Alceste est amoureux fou.
Alceste se débat dans une contradiction douloureuse : la jeune femme est certes brillante mais elle représente tout ce qu’il déteste. Célimène lui avoue son amour mais elle ouvre ses portes à de multiples prétendants. Jalouse, Arsinoé, femme du monde et prude, avertit Alceste de la trahison de Célimène. Celle-ci doit justifier ses façons d’agir et se trouve condamnée par tous. Seul Alceste est prêt à pardonner à condition que Célimène accepte de partir vivre avec lui, loin de la société des hommes. Célimène esquive la réponse et refuse de quitter les plaisirs du monde. C’est la rupture définitive et le départ d’Alceste. Subsiste à tout cela un couple qui semble avoir trouvé l’équilibre : Philinte et Eliante, cousine de Célimène.
Naissance d’un prologue
J’ai imaginé un prologue comme début du spectacle. Nous sommes
dans un grand hall, sorte de loft précédant les appartements
privés d’Eliante et de Célimène. Celle-ci se prépare dans sa chambre
(derrière un voile, une pièce intime). Eliante, sa cousine feuillette
en l’attendant un magazine féminin, allongée sur la
méridienne. En fond, on entend une musique électro / nu-jazz.
Célimène arrive au rythme de la musique, prend son sac, la
cousine se lève, jette le magazine, elles sourient, sont légères
comme le vent et sortent laissant derrière elles la musique et le
vide.
Hypocrisie, amour et jalousie
En créant Alceste, Molière livre un personnage à l’humeur sombre
qui refuse de se prêter aux hypocrisies engendrées par la vie en
société : un misanthrope, et qui plus est un misanthrope amoureux. Alceste représente l’intégrité, il se prend pour un héros, cela
m’émeut et me fais sourire. Il m’émeut parce qu’il peut paraître
ridicule en voulant changer le monde, mais aussi pour cet amour
fou, extrême, qu’il porte à Célimène et qui le renvoie à sa propre
solitude.
Double objectif : mots et jeu
Faire résonner le sens des mots.
Comme la musique, l’alexandrin emporte et n’hésite pas à nous éloigner du sens. J’ai travaillé au plus proche des acteurs et de
leurs qualités ; diriger des acteurs est ce que j’aime avant tout ;
chercher ensemble le sens, la pensée au travers des mots.
J’ai souhaité une mise en scène comme une « peinture socioculturelle » vivante qui ne se veut pas exhaustive mais qui témoigne
de l’intemporalité de la pièce.
Elle trouve sa résonance dans un monde toujours en pleine
mutation où l’individu se cherche et cherche toujours sa place.
Enrico di Giovanni
c'est une petit four. L'ail pourrait représenter Alceste et la framboise Célimène
bonjour, j aimerais connaitre la signification du dessin de l'affiche du misanthrope ou l'atrabilaire amoureux merci
http://www.le-misanthrope-au-mouffetard.com
c'est une petit four. L'ail pourrait représenter Alceste et la framboise Célimène
bonjour, j aimerais connaitre la signification du dessin de l'affiche du misanthrope ou l'atrabilaire amoureux merci
http://www.le-misanthrope-au-mouffetard.com
73, rue Mouffetard 75005 Paris