Le Misanthrope est sans doute la pièce pour laquelle Molière s’est le plus appliqué, l’oeuvre à laquelle il a consacré le plus de temps. Après le coup qui lui a été porté avec l’interdiction du Tartuffe, il tombe malade et quitte les planches pour trois mois entiers (chose qui ne lui était jamais arrivée). Pendant ce temps, il met la dernière main à son Misanthrope.
Depuis longtemps il veut donner ses lettres de noblesse à la comédie. Depuis longtemps il veut égaler le grand Corneille. Depuis longtemps il est à la recherche d’une oeuvre qui lui assurera définitivement le statut de grand auteur. La respectabilité pour laquelle il s’est battu sa vie durant. Pour cela, il va prendre son inspiration chez les grecs et donner à sa comédie en alexandrin une dimension morale.
En composant ses comédies, Molière fait à sa façon oeuvre de philosophie, il prétend enseigner au spectateur à se désolidariser des « vices à la mode » et promet, tout comme son maître Epicure, la félicité ici et maintenant, dans le respect d’un genre de vie qui prend en compte les critères physiques du bonheur, prône un plaisir modéré, le franc-parler entre amis et fait du salut une affaire de groupe et non d’individu. C’est au regard de cette vérité historique qu’il faut examiner Le Misanthrope.
Nicolas Liautard
« Sans aucun autre décor que quelques lustres, la mise en scène de Nicolas Liautard pivote autour du seul texte de Molière. Elle fait résonner avec plus de force le procédé que fustige Alceste de « cacher ce qu’on a dans le cœur » et qu’il met finalement mieux qu’un autre à exécution. » Journal du Dimanche
« Nicolas Liautard embarque le spectateur dans une esthétique simple, moderne et dépouillée avec comme seul décor l’alexandrin de Molière. Sa direction d’acteur permet à toute la troupe, quelque soit l’importance du rôle, de jouer avec bonheur et intelligence... Voilà un Misanthrope réjouissant, moderne. » Sceneweb.fr
« Pari gagné ! Cette mise en scène de Nicolas Liautard - qui proposa dans la même veine il y a deux ans un Avare éblouissant avec un Jean-Pol Dubois bouleversant - resserre à nouveau le dispositif sur les comédiens et donc le texte. La recette fonctionne à nouveau. » Théâtrorama
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