Yann Robin et Yannick Haenel, avec la complicité d’Arthur Nauzyciel, ont imaginé là un monodrame unique en son genre, un objet opératique non identifié avec 27 artistes sur scène. Incarnant la jeune femme, Élise Chauvin est actrice-chanteuse, sa voix est un souffle lancinant et haletant.
Une femme rentre chez elle. Elle se met à l’aise, se sert un verre à boire, se prépare à manger. Bientôt, son discours, comme un flux de pensée, révèle des failles d’où jaillissent des images, des souvenirs : moments heureux et deuils, idées noires et instants de jouissance, érotismes et émotions. Elle se rend compte, et le public avec elle, qu’elle est sous le choc : elle vient d’avoir un accident de voiture… et nous la suivons jusqu’au seuil de la mort, faisant l’expérience de ce que l’on pourrait appeler une « hiérophanie » : la manifestation du transcendant dans un phénomène de notre cosmos.
Yann Robin et Yannick Haenel, avec la complicité d’Arthur Nauzyciel, ont imaginé là un monodrame unique en son genre, un objet opératique non identifié avec 27 artistes sur scène. Incarnant la jeune femme, Élise Chauvin est actrice-chanteuse, sa voix est un souffle lancinant et haletant. Le chant est le royaume du Chœur qui, complété par l’ensemble et l’électronique, fait office de guide vers la mort, en s’appuyant sur le Livre Tibétain des Morts, le Bardo Thöd(r)ol qui signifie « le grand guide par l’écoute dans les états intermédiaires ».
Une œuvre qui ausculte la densité charnelle des souvenirs et des émotions.
13, boulevard de Strasbourg 75010 Paris