L’arrivée vitale du printemps impulse le renouveau de la nature. Le monde nous donne à observer la résurgence à la fois sublime et violente de la vie après l’endormissement de l’hiver. L’explosion du printemps redonne la vie jusqu’aux prochaines morts et jusqu’à son prochain retour, indéfiniment.
Louis Barreau développe dans cette création un travail sur la composition chorégraphique à partir de la partition musicale du Sacre du printemps de Stravinsky. Sur scène, 5 interprètes tissent et déploient la toile d’une dense structure dont les innombrables fils spatiaux, musicaux, gestuels et relationnels s’entrelacent pour ne créer finalement qu’un seul et long lacis dansé, vers la consécration du printemps.
À travers cette tresse de danses oscillant entre continuité et discontinuité, la question du temps est posée : insaisissable, fugace, qui ne fait que se dérouler, la naissance et la mort cycliquement répétées à chacune de nos respirations, le début et la fin se répondant sans cesse. Le Sacre du printemps nous rappelle, dans une longue et intense inspiration, que nous sommes à chaque instant à la lisière entre la vie et la mort. Il nous invite à mesurer l’instabilité de nos existences, reliées les unes aux autres par une synchronie de souffles qui ne s’épuise jamais.
3, rue Sadi-Carnot 92320 Châtillon
Voiture : De la Porte de Châtillon : direction Versailles. Dans Châtillon : direction Centre Ville puis Mairie.