Le Tour des babils

À partir de 6 ans.

• Un parcours musical exceptionnel pour petites et grandes oreilles

Shebam ! Pow ! Blop ! Whizz !... La musique vocale n’a pas besoin de paroles pour nous marquer durablement. Pour ce spectacle 100% a cappella, Les Cris de Paris imaginent un parcours inouï, pour petites et grandes oreilles, autour de pièces vocales (presque) sans parole. Waouh ! De la vocalise à l’imitation des instruments, du chuchotement au cri, de l’onomatopée aux langues imaginaires, douze chanteurs réunis sous la direction musicale de Geoffroy Jourdain et le metteur en scène Loup- Denis Elion, content une histoire décalée autour de musiques étranges et loufoques.

Avec Le Tour des babils, Les Cris de Paris s’appuient sur leur virtuosité vocale pour montrer aux grands et aux petits qu’il est possible d’envisager un monde où malgré les différences – parfois radicales et (presque) insurmontables – des projets communs peuvent se réaliser et nourrir le désir d’un vivre ensemble apaisé. La musique ? Une création vocale interactive de David Colosio complétée par des pièces composées par Giacinto Scelsi, Georges Aperghis, Kurt Schwitters, HansSchanderl. Des adaptations d’oeuvres d’Arvo Pärt, de Tom Johnson, de William J. Schinstine… conjuguées à une multitude d’univers sonores inspirés de la musique électro, des sons de la nature et de la ville. Ce spectacle peut faire l’objet de représentations destinées à des élèves du primaire et du secondaire. Il a vocation à être accompagné par une multitude d’ateliers pédagogiques sur le thème très ouvert des onomatopées, des langues imaginaires, de l’écriture musicale du son, de la communication non verbale.

• Note d’intention de Loup-Denis Elion, metteur en scène

Comment créer ensemble si nous ne parlons pas le même langage  ? Comment construire ensemble quand on ne se comprend pas ? Comment exister sans communiquer ? Les entraves à la communication sont multiples : incompréhension linguistique, différences culturelles, surabondance des langages techniques… Comment alors comprendre l’autre et se faire comprendre tout en affirmant sa singularité ? Ce sont tous les défis de ce Tour des Babils. Défi artistique : Douze personnages, tous différents dans leurs modes de communication, incapables de se comprendre, vont devoir « créer » ensemble. Ils vont chercher tous les moyens possibles pour communiquer : la démocratie participative, la dictature, le jeu, l’expérience, le débat, la force, la pédagogie. Ils vont tenter - malgré leurs failles et leurs différences - de communiquer pour partager une expérience de vie commune afin de mener à bien leur projet. Défi de mise en scène. Douze artistes-interprètes, un compositeur, un chef de choeur, un metteur en scène, tous uniques, avec des origines, des parcours et des expériences les plus variés. Qu’est ce qui fait la singularité d’un projet, d’une oeuvre, d’un artiste ? Gregory Porter, chanteur de jazz américain, au cours d’une master class à Paris a dit : « Ce qui fera de vous un chanteur unique, une Voix, c’est votre richesse personnelle. C’est ce que vous mettrez de « vous » dans votre chant. ». Ces mots paraissent simples, mais combien d’artistes ont réussi à suivre ce conseil dans leurs créations ?

Grâce aux techniques du clown, de la commedia dell’arte, du mime, de la danse, des arts martiaux, du jeu théâtral, je vais tenter d’apporter aux chanteurs tous les outils nécessaires, afin qu’ils puissent devenir de véritables « acteurs » : acteurs du spectacle, mais également acteurs de la création, acteurs de leur développement artistique. De leurs individualités vont naître des personnages uniques, à travers notamment leurs modes de communication verbale et corporelle. Un autre acteur sera également présent dans ce spectacle : le public. Il sera invité à devenir partie prenante de la dramaturgie grâce à l’interactivité … entre la musique, les voix des interprètes et celles des specta(c)teurs. Le spectacle trouvera donc également son originalité grâce aux publics « différents » qu’il rencontrera. Enfin les atours du Tour des babils seront modestes : pas de décors, quelques accessoires, une poursuite lumière des plus simples. Un minimalisme largement compensé par la richesse de la multitude humaine présente sur le plateau et dans la salle.

Loup-Denis Elion, mai 2013