En italien, surtitré en français.
En 1946, Toscanini revient des États-Unis à la Scala. En 1947, Giorgio Strehler et, Paolo Grassi fondent le Piccolo Teatro di Milano. En 1948, Eduardo de Filippo écrit les Voix intérieures en trois semaines.
Le texte paraît en même temps que le film de Vittorio de Sica le Voleur de bicyclette et Allemagne année zéro de Roberto Rossellini. Temps difficiles de l’après-guerre. Rome ville ouverte et néoréalisme. La vie reprend. Le cinéma et le théâtre sont alors au zénith en Italie, une épopée que toute l’Europe célèbrera. « En cinq comédies, on peut raconter l’histoire de l’humanité » disait Eduardo de Filippo parlant de la condition humaine des années d’après-guerre : Naples millionnaire ! , Filumena Marturano, les Mensonges avec les longues jambes, Sacré Fantôme et les Voix intérieures, des comédies jouées dans le monde entier. Mais inutile de chercher dans la pièce le joyeux folklore napolitain de la Grande Magie qui est montée la même année. Ni le voyeurisme un peu tapageur d’un Malaparte écrivant la Peau, éditée en 1949. Il y a sculpté à même les corps des acteurs, un théâtre empli d’humanité, une galerie de monstres si proches, si humains qu’ils nous sont familiers… On pourrait les appeler par leurs prénoms…
Toni Servillo, acteur et metteur en scène a demandé à son frère Peppe – musicien populaire en Italie – d’interpréter avec lui ce grand roman picaresque de Naples avec toute sa bande d’acteurs de la Trilogie. Toni et Peppe interprètent donc les frères Alberto et Carlo « Délectable » (Saporito) lancés à la recherche d’un cadavre dans la maison de leurs voisins Cimmaruta (la famille grigri de sorcière). Un mort qu’ils avaient vu de leurs propres yeux vraiment… mais en rêve.
« Il y a toute une belle compagnie où souffle un air ancien, élégant et vital de théâtre populaire. » Corriere della Serra
« Écrite en 1948 par Eduardo, elle s’adapte aisément à ces maudites « Années 2010 ». » Il Giorno Milano
« Servillo, fait la démonstration de sa pleine maturité artistique en montant ce chef d’œuvre d’équilibre et de finesse poétique. » Il Sole 24
« Une comédie exubérante » Armelle Heliot, Figaroscope, le 7 janvier 2014
Place de la liberté (Boulevard Foch) 57103 Thionville