Le barbier de Séville

du 21 au 22 janvier 2013
2h20

Le barbier de Séville

CLASSIQUE Terminé

C’est ici le projet fou d’un metteur en scène français de voir s’exprimer dans un grand texte du patrimoine français, Le Théâtre Fontanka de Saint‐Pétersbourg. L’année de la Russie en France en 2010 s’est avérée opportune pour tenter cet échange culturel et cette œuvre majeure et célèbre dans les deux pays s’est imposée comme une évidence. Spectacle en russe surtitré en français.

Spectacle en russe surtitré en français.

  • Un projet fou

Le comte Almaviva, jeune gentilhomme espagnol, s’est épris d’une jeune fille, Rosine. Il la suit et tente de pénétrer dans la maison où son tuteur, un vieux docteur, Bartholo, la tient enfermée, avant de l’épouser...

C’est ici le projet fou d’un metteur en scène français de voir s’exprimer dans un grand texte du patrimoine français, Le Théâtre Fontanka de Saint‐Pétersbourg. L’année de la Russie en France en 2010 s’est avérée opportune pour tenter cet échange culturel et cette œuvre majeure et célèbre dans les deux pays s’est imposée comme une évidence.

Avec les comédiens du Théâtre Fontanka de Saint‐Pétersbourg.

  • Note d'intention

Une aventure ce caractérise par la fragilité des chemins empruntés ! Dans l’histoire qui nous préoccupe, il s’agit vraiment d’une aventure. Un metteur en scène gaulois qui prend l’initiative, grâce à la pugnacité d’un théâtre Russe de Saint Pétersbourg, de faire naître une oeuvre, réputé dans le répertoire français comme un brulot de la révolution française, ne manque pas de singularité. Pour pimenter le tout, l’équipe du Théâtre Montansier de Versailles ne parle pas la langue de Tchekhov. De quoi fut faite la rencontre ? C’est là que le miracle opère ! Le théâtre dans ses fondamentaux est une langue universelle, et si la communication formelle pose quelques problèmes, celle du coeur est sans frontière. C’est donc bien une expérience emprunte d’émotions, de gestes, de regards, de douceur d’esprit, qui a présidé à l’élaboration de cette représentation. La situation imposait de travailler sur l’essentiel, sur le simple, afin de mettre au jour le dénominateur commun qui unit les hommes de toutes origines. Toute l’équipe ‐ décorateur, costumier, musicien, techniciens et administratifs ‐ s’est trouvée confronter à une culture à cent lieux de ses racines. Il a fallu, pour chacun, faire fi de ses principes ou de ses concepts, pour adapter son art à la suprême nécessité de servir un poète dont la véritable nationalité s’inscrit dans le patrimoine mondial. Ce qui eut pu s’apparenter à une pertinente incongruité est sans doute le fait d’un homme, directeur du théâtre Fontanka de la sublime ville de Saint‐Pétersbourg ; Monsieur Spivak, directeur, et lui‐même régisseur de renom. Que tout le public lui soit redevable et reconnaissant, car, au‐delà des inerties politiques, cet homme a su prendre l’histoire à revers, en décidant seul d’agir avec inspiration.

Nous voilà donc devant neuf personnalités, neuf comédiens russes, inscrits à la distribution, dont le talent n’est plus discutable et qui attendent avec humilité l’échange tant attendu dans l’antichambre d’un projet où chacun doit mettre sa notoriété en bandoulière. C’est là, et seulement là, que le contrat d’union fut entériné tel une fulgurance, avant c’était trop tôt, après ce n’était plus l’heure. En une miette de seconde, le contrat fut signé pour la réussite d’un travail qui dépassait la notion même de résultat. Chacun, ce jour, prit conscience qu’il se passait quelque chose et que le public n’aurait à apprécier que le pacte d’union, au‐delà de celui de la convention théâtrale qui enferme les peuples dans leur nationalisme étriqué. Oui, nous avons fait ce choix de perdre pour un temps une identité, au profit d’une entente sacrée où tous se retrouvent pour un seul objectif, celui de connaître, le temps d’un éclair, le privilège d’être au dessus des peuples. Il n’est question là que de la faculté aujourd’hui bafouée de croire en l’humain…

De quoi est fait le spectacle ? De situations simples, de relations référencées dans le coeur de tous, de musique de mots qui s’identifie par le sentiment et non par la grammaire, de gestes clairs qui permettent un accès facile au récit, et enfin d’une humeur qui se nourrit de ce que la vie nous offre de plus remarquable ! Ce que notre savoir ne peut appréhender, les sens nous le révéleront, nous rappelant que les comédiens ne sont sur scène que pour ouvrir l’âme à la grâce de l’humanité !

Jean‐Daniel Laval

  • Le Théâtre Fontanka

Théâtre Molodenjniy (Théâtre de la jeunesse) est un des plus connus de Saint‐Pétersbourg ; l’unique théâtre‐jardin, situé dans un coin suave de la ville. Le jardin Izmailovsky est situé au bord du canal Fontanka. Le style particulier et l’ambiance qui règnent dans ce théâtre traduisent la main du maître‐auteur, directeur artistique du théâtre, artiste du peuple de la Fédération de Russie, Semion Spivak. La magie des spectacles se retrouve dans la tonalité confidentielle, mélange audacieux du rire et de la tragédie, dans l’organique absolue des acteurs qui jouent avec de l’énergie, de la légèreté et de la finesse.

En juin 2010 le théâtre a fêté ses 30 ans. L’ouverture des portes de Molodenjniy a eu lieu le 18 janvier 1980 par le spectacle de Vladimir Malichitsky 100 frères Bestouzhev, d’après la pièce de Boris Goller. Depuis le début, le théâtre, montant des spectacles à partir de la meilleure prose contemporaine, attire l’attention du public par son côté intime et publiciste. Ephim Padve prend la tête du théâtre en 1983. Tout en gardant le nom et la troupe, il a remplacé le moteur publiciste par la recherche psychologique : la finesse de l’esprit humain, voilà ce qu’a voulu étudier ce metteur en scène.

Depuis novembre 1989 le Théâtre Fontanka est dirigé par Semion Spivak. Ses spectacles ne cherchent pas à accuser, épater ou retourner l’âme du spectateur. Très vifs et imagés, dynamiques et aigus, ils apportent un nouveau souffle. L’ironie au lieu de la violence, le rire au lieu de la désolation ; tel est le style des mises en scène de Semion Spivak. Les acteurs sont dévoués aux idées du metteur en scène et apportent tout leur imaginaire dans les créations. Eux‐mêmes sont comme un jardin où les individualités créent une puissance sublime de l’ensemble. Et le spectateur capricieux se laisse emporter par leur magie. Parmi les acteurs, il y a des artistes d’une grande renommée, connus non seulement au théâtre mais aussi au cinéma ; l’artiste du peuple de la Russie Valery Koukharechin, des artistes émérites de Russie comme Natalia Dmitrieva, Elena Soloviova, Tatiana Grigorieva, Natalia Sourkova, Daria Yurgens, Sergey Barkovsky, Alexandre Stroev, Sergey Gavlitch et bien d’autres.

Aujourd’hui, ayant fêté le jubilé et construit la deuxième scène, le théâtre se projette dans un avenir encore plus brillant. Des recherches, des découvertes et des réussites qui accompagnent ceux qui savent s’assigner des buts, surmonter des obstacles et se réjouir des succès.

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Informations pratiques

Théâtre le Ranelagh

5, rue des Vignes 75016 Paris

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  • Bus : Assomption - Radio France à 193 m, Radio France à 319 m, Radio France - Pont de Grenelle à 334 m, Place de Passy à 363 m
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Plan d’accès

Théâtre le Ranelagh
5, rue des Vignes 75016 Paris
Spectacle terminé depuis le mardi 22 janvier 2013

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