Le clochard stellaire est le voyage en onze tableaux et quelques poèmes d’un clochard solitaire chargé par Dieu lui-même d’entretenir la voûte étoilée.
« La voûte céleste est un pur produit de l’humanité. Elle est faite de tout ce que l’âme humaine a su produire de beauté. Vous, le poète, vous devez en alimenter toutes les étoiles. Sinon, elles mourront...».
Clochard aux étoiles, aboyant les amours, les peurs, les douleurs des Hommes sur le parvis de notre cathédrale de mots à travers l’écriture espiègle et furieusement lyrique de Georges de Cagliari, entrelacée des poèmes de Char, Neruda, Chedid, Prévert, Artaud, Leprest...
Dialogue hors du temps d’un poète, avec Dieu et les Hommes dans un environnement onirique où le verbe et le jeu théâtral s’emparent de toutes les facettes émouvantes ou dérisoires de l’être humain.
«… la poésie, quand ça craque de toutes parts, quand il ne reste que soi et le miroir ou quand le regard de l’autre n’en finit pas de vous oublier, elle est là, pas forcément au bout des doigts, ni même au coin des yeux, mais là, tout au fond, assez forte pour desserrer l’étau qui mord...».
« Le chaudron bout, la soupe pue le sang, la souffrance et la mort, mais ceux qui la font et la touillent n’y sont pour rien. Ils vous obligent à manger leur mixture jusqu’à en crever, mais ça n’est pas leur faute. Alors à qui la faute ? (Montrant les coulisses) Au Grand là-bas, peut-être bien, même si cela ne dédouane pas les Hommes ».
« Le clochard stellaire comme on l’appelle, c’est ce poète passé sur l’autre versant de la vie devenu pourvoyeur d’étoiles, pour peu qu’il puise en lui et dans la poésie, de la beauté. L’environnement onirique est un îlot flottant dans l’univers marquant l’horizontalité. L’espace vertical est matérialisé par un mobile au dessus d’un puits sans fond, des piles de journaux, une voûte étoilée dont l’intensité varie selon les propos du poète, et une brouette pleine de livres. Le fini et l’infini s’entrechoquent et l’imagination fait le reste.
Le plateau devient un espace familier et étrange, chaleureux et inquiétant. Le poète s’y retrouve parachuté par Dieu, « Quelle brute ! ». Le rapport à Dieu est un véritable dialogue, une confrontation où l’un et l’autre s’affrontent, mais les dés sont pipés. L’un a la force, et l’autre la capacité de ne pas croire. Un travail sonore permet de conceptualiser la présence de Dieu, renforcé par le jeu physique du comédien « malmené » par cette force invisible, qui tente de l’impressionner. La beauté du verbe, passant par la voix et le corps du comédien, alimentera la voûte stellaire et permettra aux étoiles de briller...
La dramaturgie est ponctuée de poèmes de Pablo Neruda, René Char, Walt Whitman, Thomas Bernhard, Junzaburô Nishiwaki, Allain Leprest, Max Jacob, Andrée Chedid, Georges de Cagliari, Louis Aragon... Subtilement agencés dans le texte, ils viendront conforter les propos du personnage et leur donner une portée universelle. Ce qu’il en reste, c’est le fond d’humanité. »
Sara Veyron
« On salue surtout la prestation de Pierre Margot. Seul en scène, il campe un inoubliable clochard. Lui aussi est stellaire. »
La Provence
« Pierre Margot interprète le rôle à la perfection, dans un décor à l’atmosphère onirique et en même temps si chaleureux ! »
Le Comtadin
« Le comédien endosse avec passion et enthousiasme la peau de Dieu, celle des Hommes et du " clochard gardien de la voûte céleste " . »
Reg'Art
7 rue Véron 75018 Paris