Un vaudeville endiablé d'Eugène Labiche, chanté et joué en direct, mis en scène par Thierry Jumel. Le clou aux maris est une pièce en un acte, pleine de rythme et de folie, qui brosse le portrait, de façon truculente, d’une petite bourgeoisie, prise entre la raison et la passion. Olympia, pour ne pas perdre l’ entreprise de son défunt mari, décide de se remarier avec un des salariés Monsieur Picquefeu.
Cependant, il s’agit d’un mariage de raison, ce que n’accepte pas son nouvel époux. Pour elle, rien ne doit changer dans sa vie. Malgré des obstacles en cascade, un serviteur nostalgique, une femme de chambre au caractère bien trempé et un bourgeois mécontent, Picquefeu, désirant profiter des avantages du mariage, va trouver le moyen de se rapprocher de sa nouvelle femme par quelques facéties.
Ainsi, peut-être, pourra-t-il accrocher son portrait à la place de celui du défunt, sur " le clou aux maris… " . Ce spectacle contient toute la drôlerie et la causticité d’un Labiche et se trouve être un miroir encore très actuel des hommes et de la société.
Le terme de Vaudeville désignait autrefois des chansons satiriques et mordantes, chantées dans les villages du Val-de-Vire et composées sur un air connu. Ces chansons roulaient sur une aventure ou un événement du jour.
Aujourd’hui le mot sert à désigner une comédie d’intrigue, gaie, légère, riche en quiproquos et en situations inattendues.
Au XVIIIème siècle le Vaudeville trouve ses repères : il repose sur des chansons bachiques entremêlées de dialogues dont le fond est influencé par l’actualité et il prend la forme d’une comédie boufonne et souvent satirique en un seul acte.
Au XIXème siècle, le Vaudeville est une comédie gaie, entrecoupée de couplets sur des airs connus ; il s’allonge d’un à cinq actes et mêle bouffonerie et sentimentalité. Scribe (1791-1861) est alors le représentant le plus célèbre, avec Labiche, de ce genre qui triomphe sous le Second Empire, notamment avec Un chapeau de paille d’Italie (1851), Le Voyage de Monsieur Perrichon (1860), La Cagnotte (1864).
Labiche apparaît comme le dernier grand vaudevilliste dans le premier sens du terme : après lui, le Vaudeville devient un genre dont la forme ne se distingue pas de celle de la comédie.
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