Frédérick Clegg, est un inoffensif entomologiste jusque au jour où il kidnappe et séquestre une étudiante dans le but de s’en faire connaître et aimer. Telle est la situation de départ, minimale, absurde. Syndrome de Stockholm ? Stratégie ? Les deux personnages cherchent à se comprendre. La perception du monde moins étriquée et plus lucide de Miranda se heurte à l’immaturité de Frédérick. Elle tente de reprendre le contrôle de la situation. Tous les moyens seront bons pour raisonner le collectionneur ou pour tromper sa vigilance.
Distribution en alternance.
« On frissonne du début à la fin. » M-C. N., Le Pariscope
« Le spectacteur découvre qu’il a vécu au rythme d’un thriller palpitant. » J. G., La revue du spectacle
« Ce Collectionneur se savoure comme un bon thriller porté intelligemment sur scène. » T. N-H., Hier au théâtre
À la lecture du roman, l’adaptation au théâtre s’est imposée tant la dialectique qui se met en place s’y prête. Un face-à-face dans lequel, à travers les deux personnages, s’affrontent deux mondes dans une lutte des classes et des préjugés, les ambitions et les espoirs de chacun dans un combat psychologique. Dès le début, le spectateur éprouve des sentiments contradictoires qui ne cesseront d’évoluer pour l’un et l’autre des protagonistes.
Fréderick n’est-il pas inoffensif voire touchant dans son obsession à vouloir se faire aimer ? Et Miranda, un peu trop certaine de sa supériorité intellectuelle et sociale ? Mais le désir de possession et les pulsions égotiques ne finissent-ils pas à l’anéantissement de toutes formes de vie ? Transformant un insignifiant collectionneur en un inquiétant prédateur ? Un contexte intemporel parce l'histoire de Fowles résonne plus profondément encore dans nos névroses modernes.
Suggérer l’enfermement de ce huis-clos étouffant. Une scène dépouillée de ses rideaux, les murs du théâtre à nu, un décor épuré, des lumières crues, des projections vidéo et des ambiances sonores, définissent les différents lieux de l'action et reflètent l'intériorité des personnages. Avec comme élément central de la scénographie, un tissu aérien dont la fonction change au cours de la pièce, tantôt lit, robe, ou bien encore cocon matérialisant les différentes étapes de l’histoire.
7 rue Véron 75018 Paris